Chapitre 9

81 9 17
                                    

"En échange de ce que vous voulez, je veux la vie de Peter Pan."
Je ne réagis pas tout de suite. Après avoir réalisé ce qu'il me demandait, j'écarquille les yeux et le regarde avec peur.
"Brooklyn, vous devez comprendre que ce garçon n'est pas celui que vous pensez être, il est méchant et vicieux.
-Je ne vous crois pas. Dis-je énervée.
-Pourtant vous devriez, ce n'est pas quelqu'un envers qui on peut avoir confiance.
-Comment le savez-vous ?
-Je suis passé par le même chemin que vous !
-Pourquoi ne pas l'avoir tué vous même dans ce cas là ?
-Je n'en ai pas eu l'occasion ni la force.
-Et qui vous dit que je l'ai ?
-Parce que j'arrive à lire en vous. Et que je peux voir le futur hihi !"
Je ne réponds pas et pars vers le chalet, je m'assoie dans le canapé, puis finalement me relève pour essayer d'allumer la télé.
"Vous n'y arriverez pas comme cela ! Dit -il"
Je pousse un cri tout en me retournant.
"Mais, ça va pas ? Il faut arrêter de faire peur aux gens comme ça !"
Je reprends ma recherche du bouton "on" ou d'une télécommande. Mais au moment ou j'allais perdre espoir, le téléviseur s'allume tout seul.
"Il marche avec de la magie, il me suffit juste de claquer des doigts pour que l'image apparaisse. Dites-moi Brooklyn, quelle chaîne ?
-CNN, la 108.
-D'accord."
Les informations, c'est ce que je préfère par dessus tout dans ce monde. Les films ne m'intéressent pas trop, je préfère les livres. Bon peu importe, je regarde la télé, quand ils annoncent quelque chose qui ne m'est pas inconnue.
"Cela fait maintenant un mois que les deux jeunes femmes du nom de Brooklyn et de Celine Hope ont disparu. Elles étaient à l'hôtel "Le Michelangelo" à New-York, quand nous avons perdu toutes traces d'elles...
-Éteignez la télé s'il vous plaît ! Dis-je."
Il ne me réponds pas et continue à regarder l'écran.
"ÉTEIGNEZ-LA !"
L'écran devient noir et je me lève, alors qu'il reste assis. Comment cela est-il possible, cela fait à peine une semaine que j'ai "disparu".
"Je veux repartir, laissez-moi quitter cette endroit.
-Mais Brooklyn le temps passe plus lentement ici, vous pouvez rester encore un peu.
-Je voudrais partir s'il vous plaît.
-D'accord, mais je veux que vous signez ce contrat avec moi.
-Je ne peux pas, je ne fais pas entièrement confiance à Peter, je l'admet, mais je ne pourrai pas le tuer.
-Pensez y, si vous changez d'avis, je vous donne ce sifflet (photo annexe), comme cela vous pourrez m'appeler et je vous rejoindrai.
-D'accord."
Je prends le sifflet dans les mains, ferme les yeux et les réouvre. Mais je ne suis plus dans le chalet, je suis de retour dans la salle aux objets aux pays imaginaire. Je mets le sifflet dans ma poche et pars vers l'armoire, à l'intérieur de laquelle j'avais laissé mon sac à dos. Tout à coup des chuchotements se font entendre et je me cache dans l'armoire.
"Brook ?
-Maman, dis je dans ma barbe."
Je sors de mon antre, mets mon sac à dos et cours vers l'endroit d'où venait la voix. Arrivée, maman est attaché à un poteau avec des cordes.
"Maman ! Qu'est-ce que je suis contente de te voir ! Dis-je en la prenant dans mes bras.
-Ma chérie, moi aussi ! Mais cela fait au moins cinq bonnes minutes que je t'appelle.
-Désolée, je n'avais pas entendu."
Alors le vieux fou avait raison, le temps passe moins vite ici quand je suis là-bas.
"Brooklyn, nous devons partir, quelqu'un va arriver d'ici peu.
-Comment ça ?
-Partons. Dit-elle fermement."
Je sors ma dague de mon sac à dos, et coupe les liens qui tenait maman.
"Où as-tu eu cette arme ma chérie ?
-Mais tu sais, c'est celle qui était dans ma chambre, a Washington !
-Comment est elle arrivée ici ?
-J'ai juste pensé à ça et la boîte est apparu dans mes mains."
Elle ne répond pas et nous partons vers la sortie. Pendant un moment, je vois la peur prendre part sur le visage de maman. Mais cette expression disparaît très rapidement. Nous allions sortir quand Félix apparaît devant nous. Je suppose donc qu'il avait utilisé la magie. Je cache ma dague derrière mon dos.
"Alors Brooklyn, on veut sauver sa maman ?
-Oui, cela te pose un problème Félix ?
-Oh, mais c'est que Mademoiselle est devenu fougueuse !
-Laisse nous passer.
-Plutôt mourir.
-S'il-te-plaît, pars.
-Jamais."
Je prends la main de maman et commence à courir entre les différents meubles et objets dans la pièce. Maman et moi nous cachons derrière une grande statue verte.
"Aller Brooklyn, tu ne peux pas te cacher indéfiniment."
Je ne donnes pas de réponse et continue à garder les yeux ouverts. Une ombre passe devant nous. Des pas se font entendre derrière nous. Je sers ma dague plus fort qu'avant et attrape le poignet de maman avec mon autre main. Nous sortons de notre cachette et courons vers la sortie. J'ouvre la grande porte et nous suivons le chemin de pierres dans le sens inverse. Nous arrivons vers le pont et Peter nous attend toujours de l'autre côté. Il sourit en me voyant arriver mais son visage terni d'un coup. Je me retourne et maman est toujours derrière moi, ainsi que Félix. Il tiens une épée dans la main.
"Laisse nous tranquille, nous voulons juste retourner à New-York."
Il ne me répond pas et fonce sur maman. Je me mets en travers de son chemin et lui mets un coup de pied dans les testicules. Il s'effondre par terre et lâche son épée. Je la récupère et la jette dans le lac. Maman et moi en profitons pour nous diriger vers le pont. Au moment où je mis un pied sur la surface un cri se fit entendre derrière moi. Je fais demi tour et vois maman se faire porter par Félix. Elle se débat de toutes ces forces mais il ne la lâche pas. Je cours vers elle, tandis que je suis stoppée net par de la magie. Félix aussi s'est arrêté et maman est allongé par terre inerte.
"Bah alors on ne peut plus bouger. Hahaha, qu'est cela fait du bien de te voir impuissante comme cela, tu me fais vraiment penser à ton père, vous avez les même yeux. Mais il était moins farouche que toi. Il était plus soumis, enfin vers la fin de l'histoire.
-Qu'est-ce que tu veux dire pars là ? Dis-je difficilement.
-Je pense que tu comprendras ce que je veux dire très bientôt.
-Laisse la partir s'il te plaît."
Il ne me répond pas et se dirige vers elle. Il lui met un énorme coup de pied dans le ventre, elle se réveille d'un coup et crache du sang. Il le refait une fois.
"Arête s'il te plaît, je ferai ce que tu voudras !
-Ce que je voudrai ?"
J'acquiesce et il se dirige vers moi.
"Je veux que tu me donnes quelque chose qui est très important à tes yeux.
-Je ne sais pas quoi te donner, je n'ai rien sur moi.
-Oh mais si il y a quelque chose ou plutôt, quelqu'un à qui tu tiens particulièrement ici.
-Non, non ne la touche pas ! Je hurles."
Il ne me répond pas pour la énièmes fois. Et repars vers maman. Un sabre apparaît dans sa main.
"Non, non ne fait pas ça je t'en supplie Félix. Dis-je en pleurant."
Il ne se soucis pas de moi et continue son avancée vers maman. Je cris de toutes mes forces au point de ne plus avoir de voix.
"Maman, pars, s'il te plaît, je ne veux pas te perdre. J'ai besoin de toi dans ma vie, ne te laisse pas faire lève toi et pars."
Elle ne se lève pas pour autant et Félix la soulève par les bras. Je vois son visage maintenant que ses cheveux ne sont plus devant. Elle pleure.
"MAMAN !"
Des larmes coulent le long de mes joues et je n'arrive plus à sortir un mot, comme s'ils étaient coincés dans ma gorge. Je baisse la tête pour ne pas voir ça.
"Une dernière parole ? Dis Félix en parlant à maman.
-Brooklyn, ma chérie, regardes moi s'il-te-plait."
Je relèves la tête et je pleures de plus belle.
"Brook, je t'aime d'accord. On naît pour mourir, c'est le but de la vie. Donc même si aujourd'hui je meurs, je serai toujours présente près de toi. Dans tes rêves, dans ton coeur et le plus important dans ta mémoire. Si tu ne m'oublie pas, alors je ne disparaîtrais jamais. Je suis très fière de toi, tu as grandi si vite. Je t'aime ne l'oublie jam..."
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Félix lui avait enfoncé son sabre dans le ventre. Je pousse un cri strident et pleure toutes les larmes de mon corps.
"Ce fût un discours charmant, mais qu'est-ce que les adultes sont idiots. À bientôt très chère. Dit Félix"
Il disparaît dans un nuage de fumée, je suis libérée de ma prison invisible et tombe à terre. Je me relève et cours vers maman. Je la prend dans mes bras, alors que son sang est en train de s'étaler sur mon t-shirt. Je la serre de toutes mes forces, je ne veux pas la lâcher.
"Maman, réveille toi s'il-te-plaît. Ne me laisse pas ici toute seule. Réveille toi... réveille toi..." Je pleure de plus belle. J'entends des pas derrière moi, et ne prend même pas la peine de me retourner.
"Brooklyn, laisse la partir. Dit Peter.
-Jamais, je resterai avec elle pour toujours.
-Aller viens, Brooklyn on ne peut plus rien faire pour elle.
-Je ne veux pas... je veux me réveiller... ce n'est qu'un rêve... maman n'est pas morte... je suis dans ma chambre d'hôtel. Dis je entre plusieurs sanglots."
Peter me fait lâcher maman, et me prend dans ces bras. Je mets mes jambes autours de son ventre et nous partons, la dernière chose que j'ai vu avant de sombrer est le corps de maman, gisant sur le sol.

Hope is my second nameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant