Chapitre 7

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Nous nous sommes arrêtés devant une cascade. Mais il y a quelque chose d'étrange avec le lac dans laquelle elle s'écoule, l'eau ne suit pas le mouvement de la chute d'eau. Rien ne bouge, la surface est lisse comme une feuille de papier. Je regarde Peter avec incompréhension mais il n'a pas l'air surpris, comme si c'était tout à fait normal. Je m'approche du lac et regarde mon reflet dans l'eau. Je vois un médecin passé derrière moi, je me retourne et la seule personne présente est Peter. Je regarde à nouveau la surface de l'eau, et le même médecin passe derrière moi, mais cette fois-ci je continue de regarder. Cet homme court très vite, et toute une équipe le suit par derrière. Je me retrouve ensuite devant une fenêtre qui donne vue sur une salle de réanimation, je vois sur le lit d'hôpital un homme. Pleins de médecins sont autours de lui. Ils bougent très vite, l'un d'entre eux apporte une sorte de chariot avec des palettes dessus. Un des médecins les prend dans les mains et les frottes entre elles. Un autre est en train de donner un anesthésiant au patient, encore un autre est en train d'appliquer un produit sur son torse.
"Dégagez ! Dit l'homme aux palettes"
Tout le monde s'écarte et il les posent sur le torse de l'homme, son buste se soulève comme si les palettes l'attirait.
"Dégagez !"
Encore une fois l'homme se soulève mais ne se réveille pas.
"Dégagez !"
"Dégagez !"
J'entends ce mot encore et encore, mais il semble flou quand je l'écoute. Plus le médecin dit le mot, moins je l'entends.
Tout à coup une dame sort de la salle et s'approche de maman, à qui je donne la main.
"Excusez moi madame..."
Je n'entends pas la fin et vois maman tomber à genoux sur le sol avec les mains devant le visage. Tout disparaît autours de moi, et devant moi se trouve une jeune fille du nom de Brooklyn Hope en train de pleurer la mort de son père à chaudes larmes. La vision s'efface et je ne vois plus que mon reflet sur la surface de l'eau. Une larme en train de couler le long de ma joue. Elle tombe dans l'eau et tout d'un coup le lac s'agite. Et un pont apparaît devant moi. Je monte dessus et traverse. Une fois arrivée de l'autre côté, Peter s'avance pour pouvoir traverser, mais le pont s'écroule sous ses pieds et il réapparaît de l'autre côté.
"Brooklyn ! Cri-t-il"
Je ne réponds et le regarde avec tristesse.
"Brook, tu dois continuer seule si tu veux aller chercher ta mère, suis le chemin de pierre, il te mènera la ou elle est."
Je n'écoute plus les cris de Peter et continue ma route en suivant le chemin. Pourquoi ? Pourquoi est-ce-que ce souvenir m'est-il revenu ? Je le déteste et j'avais réussi à l'effacer de ma mémoire. Voir papa mourir sous mes yeux, n'est pas vraiment la meilleure vision du monde. Une larme est en train de couler le long de ma joue, je l'essuie d'un geste rapide et m'arrête. J'enlève mes lunettes et commence à les nettoyer avec mon t-shirt. Je ne vois vraiment rien sans mon double vitrage. Je les remets sur mon nez, et continue ma route, tout en chassant de ma mémoire cet horrible cauchemar. "Suis le chemin de pierres" Peter m'a dit. Comme dans le magicien d'Oz. J'ai l'impression d'être comme Dorothée. Une fille emporté par une tempête, bon moi j'ai juste pris un coup sur la tête et je suis arrivée sur cette "île".  Dans le magicien d'Oz, Dorothée a des amis et son chien qui est avec elle quand le tourbillon l'emmène. Moi je n'ai personne, enfin si j'ai Peter, même si je ne lui fait pas entièrement confiance. J'ai maman aussi, d'ailleurs je devrai presser le pas si je veux la trouver. J'arrive à la fin du chemin et une porte se tiens devant moi. Je la pousse et j'entre dans une énorme salle avec plein d'objets posés sur des présentoirs. L'un d'entre eux est une bague de couleur rouge et des petits traits bleus. Je reprends ma visite de la salle quand j'arrive devant un miroir, je regarde dedans et vois une main sortir de celui-ci. Je fais un bond en arrière et tombe. Je recule tout en étant par terre.
"N'ayez pas peur Brooklyn je ne vous veux aucun mal.
- Qui parle ? Dis-je en me cachant dans une armoire qui était dans la salle.
- Disons que vous pouvez m'appeler Rumple.
-Rumple ? C'est un prénom ?
- Non, mais c'est le miens.
-Comment connaissez-vous mon prénom...uhm Rumple ?
-Votre prénom m'est familier car votre père était un de mes amis proche, et que je suis la pour vous protéger.
-Pourquoi papa est-il partout ?
-Car il a vécu ici pendant plusieurs siècles.
-Impossible mon père est né en 1971 et est mort en 2016 à l'âge de 45 ans, donc ce que vous dites est impossible. Dis-je en criant.
-Sur cette île personne ne vieillit.
-Peter vieillit, il a mon âge !"
Plus rien, Rumple ne réponds plus, silence radio. Je retiens mon souffle pendant quelques secondes pour entendre des pas, ou une respiration proche mais rien. J'entrouvre la porte de l'armoire, et ne vois personne. J'enlève mon sac à dos, et laisse dans l'armoire. Je sors et me redirige vers le miroir. Mais cette fois-ci, je n'ai pas le temps de m'écarter, la main m'attrape le poignet et me tire. Je passe à travers le verre comme passer à travers de l'eau. J'arrive dans un jardin plein de roses blanches.  Je fais un tour sur moi même pour voir ce magnifique jardin. C'est la que je vis un homme en costard en train de me regarder en souriant.
"Bienvenue chez moi très chère, je suis Rumplestilskin"
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Bonsoir tout le monde ! Je suis de retour, je pense que je posterai un chapitre à peu près toutes les deux semaines 😄 J'espère que ce chapitre vous aura plu. Bonne soirée !
XOXO Raipascale

Hope is my second nameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant