Partie 14

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"C'est l'instinct qui, pressentant la menace d'une perte si immense et si irrévocable, fait que l'esprit se rebelle quand il en prend la mesure."

On était pris au piège. Ça c'était passé si vite que j'ai même douté que c'était vraiment arrivé.

-2 heures avant-
Ce fus l'herbe fraîche me chatouillant le nez, qui me réveilla ce matin-là.
Je passai ma main contre le sol, sur tout l'étendu du champ, la rosé s'était déposée. Je restai là un long moment, avant de rallumer mon téléphone. Ma mère avait tout découvert, "je ne te le pardonnerai jamais" avait était ses mots. Elle avait en suite ajouté "mais je dois quand même te protégeais."
Elle venait donc de laisser un énième message dans ma boîte-vocale.
L'homme du magasin alimentaire avait terminé les portraits-robots dans la soirée hier soir, d'après ma mère.
On se trouve toujours dans les champs pas trop loin de notre voiture. Ma mère ma aussi informé qu'ils avaient déjà les numéros de la plaque d'immatriculation, et pour tout arranger en plus de ça, j'ai terriblement mal à la tête et je me sens si faible.
À ce moment, on entend les sirènes de la police à environ 2 kilomètres.
Les forces de l'ordre recherchent un peu partout dans les villes proches de là où nous nous trouvons, à mon avis.
Je me resserre contre Jake comme si la simple position que formé nos corps avaients créés une bulle d'acier comme bouclier, afin de nous protéger.
Mais non, il y avait simplement Jake, le corps droit par la peur et moi, tremblante comme une feuille.
Je le regarde un instant alors que le son des sirènes se rapproche à grand pas.
"Jake..." Ma voix tremble je n'arrive pas à la contrôler.
"Lys chut, chut ne pleurs pas"
Je ne m'étais même pas aperçue que des larmes jaillissaient de mes yeux. Il me sert contre lui.
"Courons !" Cria Jake. Les sirènes n'étaient qu'à quelques mètres et pourtant on partit dans une longue courses vers un endroit moins dangereux.
Tout mon corps se déplaçait à une vitesse folle, j'ai la nette impression que mes pieds ne touchent plus le sol.
Jake est un peu plus loin dernière moi, de la sueur s'aperçoit sur son front. On s'arrête dans une petite ruelle à l'allure délavée.
On les entend ils se rapprochent, ils nous crient de nous rendre que c'est la seule solution pour ne pas tirer. Mais non, on reste là bien caché.
Je ne sais pas pourquoi nous fuyions, ça a été un réflexe de courir pour fuir, mais maintenant, c'est la fin nous ne pouvons plus fuir.
Jake me fait signe qu'il les entend venir par la gauche. Nous grimpons rapidement dans une benne à ordures.
Il n'y a plus aucun bruit à par nos respirations saccadées. Le temps passe, tellement lentement que nous pourrions croire être au ralentit.
Le calme est revenu je fais signe à Jake de m'aider à sortir.
Il m'aide et sort à son tour, on ne cherche pas à récupérer la voiture ils doivent déjà l'avoir saisi. Je fais de petits signes à Jake pour lui montrer un chemin, il hoche la tête, avant que nous courions pour rejoindre une autre clairière.
Jake est devant moi en éclaireur. Moi, je reste à l'arrière regardant mon meilleur ami. Ses gestes sont rapides mais pas brusques, il n'a pas d'arme alors que eux, ils en ont.
Un fermier sort par la petite porte de bois rongé par les mites à notre droite. Il nous observe d'un air féroce, il doit nous avoir reconnu. Comment ne pas être au courant, nos portraits sont placardes à tous les murs. On court donc en sens inverse.
On peut distinguer la masse de policiers pas si loin de nous.
Je sens que je vais lâcher mais je ne peux pas je suis en plein dans leurs champs de tire.
Je cours sans m'arrêter, j'ai les pieds souffrants, je ressens les battements de mon cœur à l'arrière de mon crâne.
Je sens qu'à tout instant je peux lâcher, je suis déjà bien trop faible.
Je me concentre sur mes pieds si je tombe, je ne pourrais plus me relever.

Un tire, on entend un corps tombé à terre dans un bruit sourd.

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Il ne reste que l'épilogue et c'est la fin, j'espère que ce chapitre vous a plus
Désolée pour les fautes bisous -C

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