Chapitre 30.

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C'est impossible, ça ne peut pas être vrai. Alors la silhouette c'était Oli et c'est pour ça qu'il ne voulait plus venir me voir. Je reprends mes esprit et continue de lire chaque feuilles et prenant soins de comprendre tout ce qu'il y a d'écrit. Certains mot, certaine phrase me font vriller le coeur et monter les larmes.

Chaque jour, il me décrit et dit ce qu'il fait, il explique ce qu'il ressent pour moi, ses craintes, ses doutes, sa peur de me perdre. Il explique que chaque soir, il entre par ma fenêtre, s'installe à mon bureau pour écrire ses lignes puis il me dépose un bisou sur le front et s'allonge à côté de moi. Et à chaque bas de feuilles il finissait par: "Si on me presse à dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant: "Parce que c'était lui; parce que c'était moi""

FEUILLES

18 mars

C'est fait deux semaines que je viens ici tous les soirs et ça me déchire de ne pas pouvoir lui parler, lui dire que je l'aime et que même si elle ne veux plus me voir je serai toujours là pour elle parce qu'elle est tout ce que j'ai avec mon frère. Je ne l'ai dit à personne mais j'ai passé les testes pour la greffe, je ne suis pas compatible. Je me veux de me rien pouvoir faire, tout ce que je fais c'est venir ici chaque nuit mais ça ne change rien pour elle. Chaque nuit je m'allonge à côté d'elle et elle se blottie inconsciemment contre moi, c'est le seul moyen pour moi d'avoir quelques heures de sommeil. Je suis tellement inquiète pour elle, si je ne la vois pas je ne pense qu'à elle, est ce qu'elle souffre? est ce qu'elle a peur? Ce sont des choses que j'aimerai lui demander mais je ne le peux pas. Ce qui me fait le plus mal c'est de la voir changer autant physiquement. Elle à les trait du visage crispé en permanence, elle a l'air fatiguée et surtout elle a beaucoup maigrir et ça me rend mal de la voir comme ça. Je me souviens de toute ces fois où elle me disait qu'elle était trop grosse, qu'elle ne supportait pas son corps, mais si elle savait à quel point elle était parfaite à mes yeux, elle l'ai toujours d'ailleurs et elle le sera toujours. J'ai peur à chaque fois qu'elle respire un peu plus fort, je suis prêt à me jetter sur elle. J'aimerais tellement qu'elle trouve toutes ses feuilles et qu'elle les lisent au moins elle sera tout ça.

"Si on me presse à dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant: "Parce que c'était lui; parce que c'était moi"" Je l'aime comme un dingue ❤

J'ai les larmes aux yeux en lisant cette dernière feuilles. Je n'en reviens pas, mais qu'est ce qui est passer par l'esprit de Flo pour faire un truc comme ça? Il faut que je parle à Oli mais, je ne peux pas sortir de chez moi alors ce soir je vais l'attendre.

Pour le moment, je m'occupe comme je peux dans la salle de musique. Je dois faire beaucoup plus de pause maintenant parce que je m'éssoufle vite et mon coeur risque de s'emballer. C'est surtout pour la trompette que ça pose problème, je devrais arrêter d'en faire mais, je ne peux pas m'en passer.

Je joue du piano quand mon père m'appelle pour manger, je regarde l'heure étonné. Il est déjà 21h30, je n'ai pas vu le temps passer ni entendu personne rentrer. Je m'installe à table en face de Justine qui me fait un grand sourire.

-Tu as pris tes médicaments? me demande mon père.

-Non, dis-je en soupirant.

-Je te les apporte, me répond-il.

-Merci papa

Il sort de la pièce et je regarde mon frère, il a l'air triste.

-Qu'est-ce qu'il y a Quentin? lui demandai-je inquiète.

-Rien t'inquiète, rajoute t-il avec un sourire faux.

-Dit moi, insistais-je.

-Non mais c'est Hugo, me dit-il les yeux brillants.

-Non mais lui je vais le remettre à sa place un jour. Qu'est-ce qu'il a fait encore? dis-je énervée.

-J'étais un peu triste aujourd'hui et, en maths j'ai pas entendu ce que la prof me parlait donc elle m'a demandé ce qui n'allait pas alors, j'ai dit que j'avais des problèmes familiaux et Hugo a dit... Il me regarde gêné

-Il a dit quoi? dis-je énervée.

-Il a dit: "oh ça va elle est pas encore morte ta soeur, tu pleureras à son enterrement au moins tu auras une raison."

Je me décompose intérieurement tout en essayant de rester calme extérieurement. Justine tente de rassurer mon frère en lui disant que je ne vais pas mourir mais, elle sais aussi bien que moi que mes chances sont faibles et ça m'énerve. Je me lève d'un coup pour partir quand Justine me retient par le bras.

-Tu vas où? me demande t-elle.

-Quelque par où je n'entendais pas ces conneries, dis-je sérieusement.

-Pardon? dit-elle choquée.

-Mais arrête de lui mentir ou de lui donner des faux espoirs, tu sais aussi bien que moi que je vais pas m'en sortir, rajoutais-je énervée.

-C'est faux, il faut y croire Romane.

-Je ne t'empêche pas d'y croire si ça te chante mais, ne raconte pas ses conneries à mon petit frère s'il te plaît, dis-je froidement.

Je me délivre de son emprise et regarde mon petit frère désolé avant d'aller m'enfermer dans ma chambre. Je m'allonge sur mon lit, le casque sur les oreilles et les larmes aux yeux.

Une dizaine de minutes plus tard, je vois Quentin rentrer dans ma chambre.

-J'ai frappé mais tu ne m'as pas entendu alors je suis rentré, dit-il timidement.

-T'inquiète, lui dis-je en souriant un peu.

Il s'arrête et baisse les yeux gêné et triste.

-Viens là, dis-je en lui faisant une place.

Il s'approche et s'installe avec moi sur mon lit. Je le prends dans mes bras et je le sent me coller le plus possible.

-Je ne veux pas que tu meurt, me dit-il d'une voix tremblante

Les larmes me monte aux yeux et ma voix devient tout aussi tremblante que la sienne.

-Moi non plus je ne veux pas mourir mais tu sais quoi? Si ça arrive, il faut que tu saches que je serai toujours là pour toi d'accord?

Plus je parlais plus ma voix tremblait et mes larmes coulait sur mes joues comme sur celles de mon frère.

-Je t'aime fort, promis je ne l'oublierai pas

Il me fait un bisou sur la joue et sort de ma chambre.

Y'a Des Risques Qui Se Réalisent (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant