Un jour sur terre.

Chapitre 3

Que faire maintenant? Je n'y avais pas pensé avant. Je viens de me rendre compte que cet argent est beaucoup trop. Que faire avec deux millions de Francs CFA? Vous, Qu'en auriez-vous fait?
En plus, avant de rentrer chez lui, Marc a promis m'apporter cinq cent mille francs de plus. Une chose est sûre, j'aurai du mal à dépenser une telle fortune. Plus conscient que moi, soucieux du futur, aurait pensé à la fructifier.
Faudrait-il d'abord que ce futur se refuse être chimérique.
Le seul lendemain qui ait pu germer dans ma pensée jusqu'à plutôt aujourd'hui, je me trouve forcé de l'effacer de mon esprit.
Est-ce ma faute?
Ai-je tellement offensé Dieu que la seule condition à mon pardon est de raccourcir ma vie? Ou suis-je forcé de payer pour les fautes d'autrui ?
A l'église, j'ai appris que croire fortement en une chose l'emmène à la vie. On ne peut pas planifier une chose sans y croire, alors pourquoi suis-je empêcher de voir ce futur au quel j'ai cru depuis mon enfance?
Aurais-je compris l'arnaque plutôt, j'aurais demandé à ce "pasteur" de se couper le bras en croyant fortement qu'il repoussera. Je suis  certain qu'il aurait refusé sans donner aucune raison plosible. 
J'ai l'impression que le temps court. Il est déjà vingt-trois heures et il faut que j'appelle madame maman avant qu'elle ne se fasse mille et une idées.

-Allô maman
- Comment tu vas chéri ? Tu es où ? Rentre à la maison s'il te plaît Dael.
-Je rentre après avoir répondu à tes questions ou avant? Dis-je avec un petit rire jaune.
- Je préfère que tu rentres, sans répondre à aucune question si tu veux. Tu nous manques.
- Vous me manquez aussi maman. Mais tu ne crois pas qu'il serait plus prudent pour moi de rentrer le matin? Il est déjà tard.
- Et où comptes-tu passer la nuit?
- Chez un ami, Marc.
- J'espère que c'est quelqu'un de bien et qu'il ne t'emmèneras pas trainer dehors cette nuit!
- Ne t'en fais pas maman, il est sage comme un oeuf.
- Je t'ai toujours dit d'arrêter d'utiliser ce genre d'expressions. Sage comme une oeuf ça veut dire...?
- Tu me demandes de rentrer puis tu me fais la guerre pendant que je suis encore dehors.
- Excuse-moi chéri.
- Tu vois, je peux facilement te manipuler. Je t'ai eu!
- Ça dépend. Si je joue à ton jeu, c'est toi qui viens de te faire damer le pion. - Tu es une mauvaise joueuse maman. Tu ne veux pas reconnaître que je réussi à te faire changer d'humeur quand je veux.
- Je suis madame maman, rappelle-toi. Et elle ne perd pas face à ses poussins.
- Si je ne raccroche pas tu risques de me dire: Je t'aime. Bonne nuit madame.
- Mais c'est normal que je te le dise. Je suis ta mère. Je t'aime mon fils.
- Beurk! Arrête ça. Bonne nuit j'ai dit. Je raccroche.
- Ok bonne nuit mon petit. A demain. Je t'aime.