Chapitre 1

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- Ne penses-tu pas qu'elle souffre déjà assez-trop ?
- C'est moi qui l'ai vue en larme Zac, pas toi. J'ai certainement conscience de ce qu'elle endure.
- Rentre donc chez toi !
- Si tu ne veux pas me recevoir dis-le-moi franchement. Ne passe pas par quatre chemins.
- Pense ce que tu veux. Mais tu ne peux pas laisser ta mère en larme et venir chez moi comme si tout allait bien.
- Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu commences à faire usage de ton intelligence.
- Il n'est pas question d'être intelligent. Il est question de ce que tu fais endurer actuellement à tes parents, surtout à ta mère.
- Je crois que passer du temps avec ton grand père ces derniers temps commence à t'affecter. Dis-je en me levant du lit et me dirigeant vers la porte.
- Mais où vas-tu ?
- Je pars de chez toi. C'est bien ce que tu voulais n'est-ce pas?! Bye.
Zac essaie de me retenir mais rester encore avec lui me ferait trop réfléchir et je n'ai aucunement besoin de pensées nostalgiques en ce moment.
Comment pourrais-je passer le dernier jour de ma vie avec des personnes qui m'ont caché 21 années durant, que je suis atteint d'une maladie qui mettra très bientôt fin à ma très jeune vie. J'adore ma famille, mais ce dernier jour il faut que je le vive sans retenue et cela ne sera jamais possible avec elle à côté. De toute façon, attendre demain pour profiter de ce dernier moment serait perdre du temps. Il y a plusieurs choses qu'on pourrait faire de 21 heures au matin. La première pourrait être offrir une ballade à ma copine, ça fait déjà une semaine qu'on ne s'est pas vu depuis qu'elle est rentrée de sa visite chez sa tante dans une autre commune.
Bien sûr j'ai une petite amie, Rolande. Et s'il vous plait c'est la fille la plus magnifique que je connaisse au monde. Elle et Zac sont amis depuis le lycée. Je l'ai rencontrée grâce à lui, chez elle, il y a environ trois ans alors qu'il m'avait demandé de l'accompagner lui rendre visite. La première fois,rien du tout. Elle était totalement ordinaire, pas du tout mon genre de fille,trop mince à mon goût. Mais quand je l'ai connue réellement, j'ai connu l'amour et depuis deux années nous sommes inséparables.
Il faut que je trouve le moyen de lui annoncer la nouvelle. J'ai peur qu'elle soit trop affectée. J'espère qu'elle ne va pas s'écrouler dans mes bras et finir à l'hôpital. Ce serait très regrettable que nos derniers instants soient gâchés ainsi. Je pense qu'il serait malin de l'emmener s'amuser, puis, elle saura la nouvelle quand je serai mort. C'est une très bonne idée. Ce n'est pas de l'eau qui va nous servir de monnaie, il faut que je trouve beaucoup d'argent ce soir.


Un jour sur terre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant