~ Chapitre septième ~

1.7K 164 30
                                    




« Elle est le sang »

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

« Elle est le sang »

Jamais de ma courte vie je n'ai vu le village et les villageois dans un tel état

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Jamais de ma courte vie je n'ai vu le village et les villageois dans un tel état. Tout le monde semble s'être muré chez lui. La brume est la seule à arpenter les rues. Aucun habitant ne travaille. Les portes sont closes. Pas une seule voix ne se fait entendre, seuls les corbeaux et le sifflement du vent viennent briser le silence morbide dans lequel est plongé le village. A croire que la mort de la famille Byrne a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, plongeant en une nuit chacun d'entre nous dans une crainte extrême.

Appuyée contre le mur de bois de la cabane, je regarde d'un air morose la forêt qui s'étend en contre-bas, à travers la petite fenêtre du salon. Derrière moi, Shaé et Sanae sont installées autour de la table et boivent silencieusement une infusion de camomille et d'avoine, qui doit supposément les aider à se calmer. Je sais qu'il leur faudra bien plus que cela pour oublier les événements de ces derniers jours, en particulier à Sanae, cependant, un peu de plantes ne peut pas faire de mal.

— Comment son corps a-t-il pu disparaître ?

La voix enrouée de Sanae résonne dans la pièce et me donne un frisson. Pourtant je ne me retourne pas vers elle et, le cœur serré, lui énonce le mensonge auquel Eamon et moi avons réfléchis la veille. Nous nous attendions à cette question.

— Madame Byrne l'aimait tellement qu'elle a dû vouloir partir avec lui.

— Ses restes ont été découverts dans les gravas ?

— Je ne sais pas Sanae, tu sais que je ne suis pas redescendue au village depuis hier.

Je l'entends souffler lourdement dans mon dos et je ne peux m'empêcher d'être mal pour elle, au point d'en avoir la nausée. Nerveusement, je me tord les mains, tout en continuant de fixer l'extérieur, où les corbeaux se lancent dans un ballet aérien, au-dessus de la marrée verte que forment les arbres.

— Nous devrions aller nous renseigner. C'était mon futur mari, j'ai le droit de savoir.

— Tu ne trouveras personne pour répondre à tes questions.

Morrigan~ One-Shot ~ FiniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant