Chapitre 6 _ Quel étrange personnage

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Le lendemain midi, je descendis à la cantine pour le déjeuné.

"Ça va, Aria ? Tu fais une tête bizarre depuis notre arrivée, me lança Dakota.

"Oui, ça va.

Je me leva et allais sortir lorsque je le vis. Alex. Au début, je pensai l'éviter, mais devant son signe de la main, je ne pouvais pas l'ignorer. Je m'avança vers lui.

"Hey ! Ça va ? Je voulais te parler...de hier? me lança t-il.

Je le dévisagea. Que pouvait-il bien me vouloir ?

"Je t'écoute, répondit- je.

Il jeta un regard aux alentours.

"Heu, à l'écart, murmura t-il d'un air gêné.

Interloquée, je le suivis cependant jusque sur la pelouse de l'université.

"Et bien, je pense à toi, depuis, hier, je ne sais pas, enfin...

Il semblait encore plus gêné.

"Ben, voilà, je pensais que tu venais me voir pour moi, quoi...

Ah, d'accord, pensais- je.

"Mais si tu as quelqu'un, je comprends parfaitement, poursuivit- il.

"Euh, non, je n'ai personne, et moi aussi, j'ai repensé à hier.

Je gratta la pelouse du bout du pied.

"Alex ! Tu viens, il n'y aura plus de gâteau au chocolat ! cria le garçon aux yeux vairons.

"Ben, répondis Alex à ma question muette.

J'hocha la tête.

"Va- y, lançai- je, nous avons tout notre temps.

Il me remercia d'un regard et s'éloigna après un geste de la main.

Je retourna dans l'université.

"Alors, tu parles avec...lui, me demanda Dakota à mon retour.

"Oui, tu le connais ? répondis- je en m'asseyant en face d'elle.

Elle détourna le regard.

"Oh, seulement de vue.

Je préféra ne pas insister. Je me pris une tarte aux pommes et à l'abricot.

Dakota se leva et s'éloigna. Je la trouvais distante, différente, depuis quelques temps.

"Je peux ? demanda une voix.

Ben s'apprêtait à s'asseoir et posait sur moi un regard interrogateur.

"Bien sur, répondis- je.

Il s'assit et me regarda bien en face, j'attendis qu'il commence.

"Je t'ai vu avec  Alex.

"Oui, et alors ?

"Il n'est pas celui que tu crois.

Il se pencha vers moi et reprit:

"Il n'est pas celui que tu espères qu'il est.

Je recula sur ma chaise et me leva d'un bond avant de partir, abandonnant mes tartes.

Je sentais un regard posé sur ma nuque. Quand je tourna la tête, il me regardait toujours.

Je monta l'escalier menant aux dortoirs comme une furie.

Je me changea et enfila un jean noir avec une ceinture, accompagné d'une chemise kaki et de basket bordeaux.

Je redescendis en faisant bien attention à ne croiser personne. Arrivée en bas des escaliers, ce que je vis me terrifia au delà des mots.

Un corps, sans vie.





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