Dans la peau d'une Fan

Four

-Non !!! Non !!! Je ne veux pas y aller !!!

Mes mains agrippent fermement la porte d'entrée, je me retrouve un pied à l'intérieur de mon chez moi et un à l'extérieur. Ma mère me tire par ma veste espérant de ce fait me faire sortir de la maison.

Je sais que la scène à l'air drôle et honnêtement je crois qu'elle l'est quand je vois les passants pouffer de rire en nous dévisageant mais que nenni je ne mettrai pas un pied dehors !

Il faut remettre la chose dans son contexte.

Nous sommes dimanche, cela fait 6 jours que ma pénitence (appelons-là l'opération COBRA ^^) a commencé et je dois dire que pour le moment elle n'est pas si désagréable que ça. Damien m'a emmené en cours tout les jours sauf le mercredi où nous ne commençons pas à la même heure ; le trajet n'est pas vraiment désagréable car on ne parle pas. Il est venu me chercher deux fois et nous ne parlions toujours pas alors pour ma part tout va bien. Cependant quelque rumeurs commences à se propager et mon image en prend un coup, nan ça je m'en fou, les gens viennent juste me parler pour être au courant de ma vie sentimentale et cela m'embête car je n'aime pas discuter avec des personnes.

Enfin bref, de ce côté-là pas de quoi s'inquiéter. Mais nous sommes dimanche, jour choisi par mes géniteurs pour être celui que je devrais passer en compagnie de l'autre là heu...Damien. Comble du malheur, il s'agit également de l'anniversaire de son père. Je hais les anniversaires plus que les bananes, je hais les bananes mais pas autant que les anniversaires.

Bref. On comprend maintenant mon refus de sortir de cette maison, en plus ma mère m'a obligé de mettre une robe m'arrivant à mi-cuisse d'une texture très désagréable dans un gris triste. J'aurais préféré mettre mon pull noir où est écrit « Once upon a time forever » qui m'arrive également à mi-cuisse et qui est beaucoup plus jolie.

-Marion lâche tout de suite cette porte où je brise ton ordi en deux et je ne t'en rachèterais pas un !

Me menace ma mère.

-Non ! Tout mais pas ça...

Je l'implore presque et lâche en même temps mon issue de secours ; je hais les anniversaire mais de là à mettre en danger le seul moyen qui me permet de regarder ma série. Je préfère me sacrifier. Sous le coup de la surprise ma mère perd l'équilibre et je me retrouve assise sur elle, je me frotte la tête car la chute a été plutôt brusque heureusement qu'elle m'a amortie. Je me lève rapidement et cours rejoindre mon père, qui se trouve dans la voiture, par peur de subir les foudres de celle qui se retrouve à terre. Elle nous rejoint quelques minutes plus tard.

-Refais moi un coup pareille et je te jure que je te tue.

-Tu ne ferais quand même pas ça, hein chérie ?

Mon père lui parle d'une petite voix, quand ma mère est énervée elle peut être très dangereuse. La preuve, elle vient de me menacer. Maman se tourne vers lui les yeux brulant de fureur.

-Je l'ai mise au monde cela ne sera pas un problème de l'enlever de ce monde.

C'est sur cette note joyeuse que ce déroule le trajet vers la maison de Damien.

***

Je fixe la porte d'un blanc grisâtre d'un air triste réfléchissant à un moyen de fuir cette maudite fête d'anniversaire.

-Ne reste pas planté là, sonne.

Je ne m'exécute pas, ma mère souffle d'exaspération et mon père joue mon rôle. Une femme plutôt ronde vient nous ouvrir, elle porte un t-shirt ample à manche courte noir où l'on voit une image de blanche neige et les 7 nains avec un leggings blanc faisant ressortir sa cellulite, une paire de pantoufle aux pieds. Elle a un visage rond et de bonne joue joufflue (on a envie de tripoter ses joue en faisant des bruits étranges) son nez est fin plutôt mignon et ses yeux sont tout petit et d'un marron banale. Je la trouve super jolie, elle me semble simple et recluse de la société comme moi. Pourquoi n'est-ce pas elle ma mère ; je suis sûr que -elle- au moins ne m'obligerait pas à avoir une vie sociale.

-A vous voila enfin, rentrez. N'allez pas prendre froid, elle nous sourit chaleureusement.

Nous rentrons et passons un petit couloir au papier peint à fleurs, et aux nombreux portraits de famille accroché au mur dans un cadre épais en bois foncé pour arriver dans un salon ouvert sur une cuisine moderne contrastant avec le couloir d'où nous arrivons.

-David nos invités sont arrivés.

Un homme, plus grand que moi de quelques centimètres vient nous dire bonjour. Il à la peau blanchâtre et plutôt fripée une barbe de quelque jours d'un léger blond, son nez est plutôt crochu et ses dents sont jaunâtre et de travers, ses yeux sont en amandes et du même noir bleuté que son fils. Ses cheveux sont mi-longs arrivant à la fin de son coup d'un brun terne et gras. Ce dénommé David me fait penser à Rumplestiltskin et c'est pour ça que je l'apprécie déjà.

-Bonjour tu dois être Marion, ton père me parle beaucoup de toi, tu es vraiment jolie. Le portrait craché de ta mère.

-Heu...merci Monsieur David, ne connaissant pas son nom de famille je décide d'être semi-polie.

Il sourit de toutes ses dents en mauvaises état et me répond en me tapotant le haut du crâne :

-Haha. Tu es adorable, appelle moi David et ma femme Marie.

Je lui souris, très heureuse et surprise à l'entente du nom de sa femme qui est repartit au fourneau.

-Vous vous appelez David et votre femme Marie ? Je lui demande des étoiles plein les yeux.

Il semble perturber et lance plusieurs œillades à mes parents.

-Heu...oui

-Votre femme ne s'appellerait pas Mary-Margaret ?

-Heu...Non juste Marie.

-Comme dans Once Upon a time ! L'un des premiers couples de la série c'est merveilleux. Bien sûr cela aurait été encore mieux si votre femme s'était appelée Mary-Margaret mais on ne peut pas tout avoir dans la vie !

M'exclamais-je en sautillant partout. Damien arrive à ce moment là habillé d'un t-shirt unis blanc et de sa veste en cuir, ressemblant étrangement à celle que porte Hook, et d'un jean sombre. Je me précipite vers lui en lui criant joyeusement que j'adore sa famille, son père rit de bon cœur et ma mère se malaxe les tempes honteuse, mon père lui est allé aider Marie.

-Tu as l'air de bonne humeur Marion ça fait plaisir de te voir enfin m'adresser la parole, me dit joyeusement Damien en me tapotant également les cheveux. Le père et le fils ont les mêmes mimiques c'est mignon.

David, qui aurait plutôt dû s'appeler Mr Gold, coupe court à mon euphorie.

-Allez tous à table.

***

« Je ne comprend pas. Je ne te comprends pas. Tu avais dit que tu m'acceptais, je t'es crus, je t'es laissé entrer dans ma vie et tu me fais ça. Pourquoi ? Pourquoi ne m'accepte tu pas ? »

« C'est ce monde, c'est ces gens, c'est cette vie. Tout est neutre, tout est sans joie. Une parfaite dystopie ; je veux le quitter... Je veux te quitter. »