Chapitre 5

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PDV Aiden

Nous revenons lentement de notre excursion aux magasins où j'ai acheté plusieurs nouveaux vêtements. Je m'installe correctement dans le siège passager et je regarde par la fenêtre. Les lumières de la ville sont allumées et les étoiles brillent par centaines dans le ciel. En observant ce spectacle je ne peux m'empêcher de penser à cette jeune fille de la bibliothèque. J'ai eu l'impression que tous ces petits points scintillants de la galaxie avaient été rassemblés pour être mis dans ces pupilles couleur bleus nuit. En pensant à ce doux visage le sommeil m'emporte et je sombre dans les profondeurs les plus atroces.
Je suis réveillé par une secousse sur mon bras et tombe nez à nez avec Maelys. Elle me regarde avec une once de culpabilité et d'inquiétude. Je décide de l'ignorer la repousse et me lève pour sortir de la voiture. Je regarde l'heure et m'aperçois qu'il est déjà 23h je décide donc d'aller me coucher directement. Je monte les quelques marches et rentre dans mon petit cocon. Je retire mes chaussures et ma veste que je range précieusement et m'étale de tout mon large sur le matelas qui rebondit à mon contact. À peine quelques minutes plus tard, Morphée vient me chercher et je m'endors avec deux filles en tête.

Éclipse de quelques heures

Je me réveille en sursaut, les cheveux en pagailles et le visage recouvert de sueur. Je regarde l'heure et aperçois en grosse lettres rouges: 3h57. J'ai encore été victime d'un de ces cauchemars paralysants. Je reste assis dans ce grand lit vide, ces idées noires ressurgissent comme chaque nuits. Parfois je me dis que je ferais mieux de quitter ce monde, de partir là où je pourrais le rejoindre. Il me manque tellement, j'ai sans cesse cette sensation de vide en plein cœur, sans cesse cette plaie ouverte. Mais je me suis promis de me battre, de vivre toutes les choses qu'il n'a eu le temps que d'effleurer, et de découvrir peut-être un jour le plaisir d'être heureux sur cette planète. Peut-être qu'un jour j'arriverai à penser à lui en me remémorant tous les merveilleux souvenirs que nous avons en communs en souriant mais aujourd'hui j'en suis incapable. Les jours les plus sombres nous devons chercher un point de lumière, les jours les plus froids il faut trouver une source de chaleur mais pour tous ces jours où il me manque il me suffit juste de laisser mes yeux ouverts et laissé mes larmes salées couler le long de mes joues ravagées. J'ai tellement l'impression d'être un minable parce que je suis un putain de minable. J'ai repoussé ma soeur adoptive croyant pouvoir ainsi l'aider, croyant pouvoir ne pas lui faire du mal mais actuellement je fais tout le contraire. Je me lève précipitement, enfile un bas de survêtement et cours vers la chambre de Maelys. J'entre sans frapper et atteint le lit de la jeune fille aux cheveux de blé très rapidement. Elle se redresse affolé croyant sûrement qu'un voleur est entré dans sa chambre et elle allume sa lampe de chevet. En m'apercevant, son visage prends des plis surpris. Je me dépêche de lui dire ce que j'ai sur le coeur avant qu'elle ne me coupe :

"-Écoute je sais qu'il est tôt mais je suis désolé, tu m'as demandé pardon et je t'ai repoussé, j'ai tenté de t'écarter de moi pour ne pas te blesser mais je fais tout le contraire. Alors je te demande pardon."
Je commence à partir lorsqu'elle me rappelle. Je me retourne et elle me saute littéralement dessus. Je resserre mes bras protecteurs autour d'elle et elle me murmure au creux de mon oreille :

"-Je ne t'en veux pas."

Je desserre ma prise l'écarte lentement de moi lui souris et je lui demande en montrant le mur d'un signe de tête :

"-Et si on écrivait notre citation?

-Superbe idée!

-Ah on me dit souvent que je suis super intelligent!

-Hey ça va les chevilles ?!!

-Très bien je te remercie !
Avant ma mère me disait toujours il n'y a que trois choses qui ne peuvent rester secrètes"

Le Souvenir D'un AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant