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Dédicace à cambriolageswriter pour Quai 27 et Cambriolage qui sont deux fictions vraiment originales et attachantes, je les ai dévoré! Love xx -A

Chapitre 1 - « Changing »

"J'essaie de rester éveillé et de me rappeler mon nom mais tout le monde change et je ne ressens pas la même chose."   

[Media: Everybody's Changing - Keane]  


          Le changement est ce qui marque la fin d'une chose et le commencement d'une autre. Nous changeons tous, nous évoluons. Au fil de nos vies, nous verrons certaines personnes s'améliorer dans le but d'un idéal et d'autres qui vont dépérir par un manque de but. Pour ma part, je figure parmi ceux dont le changement laisse indifférent. Comme si cela ne touchait que mon mode de vie mais pas ma vie en elle-même.

Changer semble être comme se parer d'une nouvelle version de nous-même pour délaisser la précédente telle la chenille sortant de sa chrysalide devenant ainsi papillon. Mais, changeons-nous vraiment à proprement parler ? Ne serait-il pas possible qu'en vérité, chaque changement de comportement et de façon de penser était déjà encré en nous ? Imaginez votre personnalité comme une sorte de jeux vidéo qui à chaque étape de votre vie vous permet d'accéder à de nouvelles « fonctionnalités ». La découverte de nouvelles cultures, une personne, une passion ou encore les années qui passent pourraient être en quelque sorte des clés qui déverrouillent des parcelles de notre esprit, apportant à chacun de nous une forme d'ouverture d'esprit et de maturité au fil du temps. Pour aller encore plus loin, nous pourrions même dire que la combinaison de plusieurs de ces clés pourrait ouvrir une toute autre porte inattendue nous offrant alors une infinité de facettes de personnalité. En suivant cette théorie des clés, nous pourrions aussi dire que certains facteurs sont capables de refermer ces ouvertures, parfois à jamais. Ces traumatismes scellent une ou plusieurs de ces portes et il n'est jamais réellement facile de les rouvrir.

La nouvelle maison où nous sommes en train d'emménager est un peu trop grande à mon goût. Autrefois, nous voyagions dans différentes villes du monde assez fréquemment à cause du travail de mon père, donc nous ne voyions jamais l'intérêt d'investir dans une grande maison pour seulement quelques mois. Pour mon retour en cours, l'une des conditions était de s'établir quelque part à long terme pour éviter trop de changement d'environnement. Au fond ce n'est pas plus mal, ce sera une chose en moins qui me rappellera ma vie d'avant.

J'essaye d'aider mes parents et les employés à sortir les cartons mais ils refusent que je fasse quoi que ce soit. Voyant que je suis un peu déçue, ils m'envoient aller découvrir à quoi ressemble notre nouvelle demeure et choisir ma chambre. Je m'avance sur le bois du porche et hésite, avant de finalement enclencher la poignée d'une des doubles portes d'entrée. Le hall est assez imposant et en son centre nous avons accès aux larges escaliers. De part et d'autre de ce dernier, seuls deux arques nous sépare de ce que je présume être le salon et la cuisine. Je me dirige ensuite vers la grande pièce qui sera plus tard occupé par des canapés et une grande télévision. Les murs ont un côté rustique que j'apprécie beaucoup et la cheminée ne fait qu'accentuer cet aspect.

Je continue ma visite à travers le rez-de-chaussée qui forme une boucle avec la salle-à-manger ouverte sur le salon ainsi que la cuisine. Je fais le tour du premier étage et de ses différentes chambres sans être encore décidée. Arrivée au dernier niveau, après avoir jeté un coup d'œil à presque toutes les pièces, je tombe sur la dernière porte du couloir. J'entre dedans et me trouve face à une grande pièce. Le sol est recouvert de parquet en bois noir et trois des murs sont peintes en blanc tandis qu'un seul est en vert foncé. C'est une couleur peu commune pour une chambre je trouve mais j'aime bien ce côté original. Je pense avoir trouvé mon coup de cœur. Je m'y aventure un peu plus et découvre deux portes. L'une mène dans une salle de bain privé et l'autre dans un dressing assez imposant. Lorsque je reviens dans la chambre j'ouvre l'énorme porte fenêtre qui donne sur le balcon. A peine me suis-je aventurée à l'extérieur que le vent me fouette déjà au visage. J'inspire une grande bouffée d'air frai en fermant les yeux.

The Sounds Of SilenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant