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Je n'entends que des murmures, je sens la fatigue et la détresse prendre le déçu sur mon équilibre mental, je ne sais plus depuis combien de temps je suis resté dans cette petite salle d'hôpital mais les couleurs sinistres me coupent la joie de vivre. Je ne mange plus depuis un bon moment et le manque se fait ressentir au creux de mon estomac, j'ai quelques vertiges de temps à autres, il m'arrive de trembler pendant quelques instants mais je parviens à me ressaisir à temps. Depuis cette altercation vidéo entre mes parents et le président Snow je n'ai plus revu le ciel, pour tout dire je ne suis plus sortie dehors, je suis confinée dans cette sale depuis un bon moment avec comme seul activité la dépression. Je ne sais plus à quoi ressemble les paysages des Districts, du Capitole. Tout les jours je reçois un plateau rempli d'un petit pain au fromage, d'un verre d'eau, d'une soupe ainsi qu'une cuillère mais je refuse catégoriquement de manger ces merdes du Capitole quitte même à perdre du poids ou mourir dans de mauvaises conditions psychologiques et physiques. Je ne dors presque plus, je passe la nuit à murmurer des mots pour ne pas oublié qu'avant j'avais une vie.

Parfois, j'entends des débris de conversations au sujet de la révolte mais jamais asses pour pouvoir comprendre ce qui se produit en ce moment même, certains médecins me regardent de temps en temps à travers la vitrine de la chambre, d'autres passent avec des cadavres, j'ai remarqué qu'à chaque fois qu'un cadavre recouvert d'un drap est transporté une lumière rouge se met à cligner à cause des reflets de la vitre, cette lumière qui clignote sans cesse me permet de faire passer le temps. Quelques fois je regarde mon reflet à travers la vitre, ma tenue est sale, quelque peu déchiré, froissé tandis que mon visage est pâle, très pâle, mes yeux bleus se sont assombris de quelques peu, mes cheveux autrefois ondulés comme ceux de ma mère sont à présent ternes, secs et cassants. Quand je baisse la tête à travers la vitre pour regarder mon corps, je vois une fille beaucoup plus mince qu'auparavant, des jambes extrêmement fines avec des vêtements devenus un peu trop large pour elle, je ne me reconnais plus, je ne suis personne. Je ne sens même plus mon odeur corporelle tellement je pue la crasse, le manque de douche se fait vraiment sentir.

J'arrive à garder la tête sur les épaules en repensant à ce que m'avait dit mon père " Souviens toi de nous, tout ça n'est qu'une illusion ,ce n'est pas réelle .", sans ça je serai déjà perdu, complètement folle mais j'essaye de tenir pour lui et ma mère. Des larmes ruissellent sur mes joues rien qu'à l'idée de penser à eux, je ressens un trouble au fond de moi comme si il me manquait une partie de mes souvenirs, pourquoi ai-je mis du temps à me rappeler que c'était mes parents et les ai-je considéré comme des ennemis. Une décharge électrique traverse mon corps, c'est ce qui arrive à chaque qu'une mauvaise pensée pour le Capitole traverse mon esprit, à force d'en recevoir je ne ressens même plus la douleur mais l'on peut voir quelques traces sur mes avant bras amincis.

Je suis interrompue par des voix provenant de l'extérieur de la salle, je me lève avec difficulté en évitant de tomber à plusieurs reprises et colle mon oreille contre la porte blindée, j'essaie d'entendre de ce dont ils parlent et parvient à comprendre quelques phrases. "- L'attaque des usines du Huit et du Douze ont fait beaucoup de ravages, des mouvements de foules, les pacificateurs ont du en éradiquer certains mais les rebelles diffusent beaucoup de clip de propagandes et les gens du Capitole commencent à croire que le président porte préjudice a la Nation. ", les voix s'estompent puis plus rien. Je me remets à fixer le mur en attendant d'attendre d'autres informations....

Je suis assise sur le sol gelé et je fixe mon reflet à travers la vitre pour tenter de garder le contrôle, je commence à trembler inlassablement, la porte s'ouvre sur un médecin tenant le même plateau de nourriture dans ses mains, il s'assied en face de moi essaye d'attirer mon attention. "- Mlle Mellark.", je me tourne vers lui mais ne dis rien, cela fait si longtemps que je n'ai pas parler à voix haute que ma voix est un peu rouillé. "- Vous devez manger, vous êtes en sous-alimentation, vous dépérissez et vous pouvez à tout instant mourir. ". Je meurs à petit feu, mais je dois me ressaisir pour mes parents alors je prends le pain au fromage que me tend le médecin et croque dedans à pleine bouchée, la sensation de la nourriture dans mon estomac estompe le nœud qui s'était formé au creux de mon ventre et les vertiges. Le médecin s'en va en laissant le plateau afin que je puisse continuer de manger, j'entame la soupe puis bois l'eau contenu dans le gobelet blanc.

La porte s'ouvre sur le président Snow vêtu d'un costume entièrement gris avec une rose blanche dans une poche de sa veste, il sent la rose mais cache le gout de l'amertume.

"- Mlle Mellark vous ai-je manquer ? ", je ne réponds rien, l'expression du visage trahit ma réponse. "- Nous sommes amis,et,donc, j'ai un service à vous demander. " Je me racle plusieurs fois la gorge et parvient à prononcer faiblement un "- Et qu'est-ce donc ? ", il me sourit joyeusement et reprend "- J'aimerai que vous puissiez satisfaire les envies d'un client. ". Je réfléchis quelques instants avant de comprendre ou il voulait en venir, devenir une pute du Capitole comme m'avait dit ce pauvre homme que j'avais tué. "- Allez vous faire voir." A peine ai-je dit cela qu'un écran apparaît avec des images du District 12, il y a des hovercrafts qui planent au dessus du District. "-  Êtes-vous sûr de votre choix ? Ce serait dommage que toutes ces bombes explosent dans ce pauvre District, n'est-ce pas ? ". Je serre les dents et une larme coule sur ma joue, le destin du District 12 dépend de mon choix. " - D'accord. ", j'abandonne mon intégrité. 

Des pacificateurs entrent et me font sortir de la chambre, me font prendre l'ascenseur pour monter à l'étage 40. Je suis amené dans une suite, je suis accueilli par deux femmes aux cheveux roses les pacificateurs s'en vont et les deux dames me montrent la salle de bain, une fois à l'intérieur de celle-ci je me déshabille et rentre dans la baignoire, le contact de l'eau chaude avec mon corps m'avait manqué, je prends un gel douche senteur vanille et l'applique sur toutes les parcelles de mon corps.

Je sors de la baignoire et quelques minutes après m'être séché, les deux femmes m'allongent sur une table en métal et m'épilent les jambes, les sourcils. Elles appliquent plusieurs crèmes sur mon corps qui la rendent lisse et brillante aussi afin de camoufler les traces sur mes bras. Ensuite elles me maquillent un peu trop à mon gout, je ressemble à une pute, elles repartent et reviennent avec une guêpière ainsi qu'une robe noir transparente et des talons assorties avec tout ça et j'enfile tout cela avec dégoût. Une fois tout fini, les stylistes me laissent seule, je commence sérieusement a m'énerver, je sais ce qui va se passer mais j'espère que cela ne se produise pas, il est trop tard pour m'arrêter. 

Mon souhait n'est malheureusement pas exaucé parce que je vois la silhouette d'un garçon s'approcher, je regarde de plus près et parviens à reconnaître la personne, Vick Hawhtorne.

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*   #PrayForBelgique , après Paris voila la Belgique, je veux pas trop en parler parce que ce genre de chose me rend très émotive et je pourrai me mettre à pleurer devant mon écran. A toutes les personnes qui sont en Belgique en ce moment dont ma cousine, j'espère que vous pourrez vous relever et ne pas vivre dans la crainte.







There will be always a girl on fireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant