Prologue

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Toute ma vie j'ai voulu que celle-ci soit parfaite. Aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur. Malheureusement aucune vie n'est parfaite. Pas même la mienne.

Tout commença un jour alors que j'avais environ dix ans. Nous jouions dans la cour avec Vera, ma meilleure amie et mes jeunes sœurs.

Nous jouions avec ce que nous avions trouvés dans les vielles malles de nos mères respectives. De vieux chandails, de très beaux gants blancs en soie et surtout un très bel objet que Véra avait trouvé dans le placard de sa mère – un beau peigne en argent scintillant de mille feux.

Ce très bel objet considéré comme un trésor par Véra et moi me rendit folle de jalousie. Elle le laissa trôner sur son bel écrin à une certaine distance de toutes nos autres affaires éparpillés çà et là tout autour de nous. Nous jouions à nous parer de nos plus belles toilettes pour assister à un merveilleux mariage. Le peigne scintillant tel une couronne allait être posé en dernier sur l'une d'entre nous avant de monter l'allée de l'autel que nous avions fabriqué à l'aide d'un vieux tapis persan blanc. Nous l'avions dépoussiéré pour l'occasion et l'avions parsemé de pétales de jolies roses rouge et blanches que nous avions arrachés mes sœurs et moi sur les rosiers de ma mère.

Ayant les plus belles toilettes de la ville, j'avais dans l'espoir d'être cette fois la mariée. Je mourrais d'envie de porter ce beau peigne. Mais malheureusement, Véra en étant la détentrice, celle-ci insista plus que de raison pour le porter. Etant ma meilleure amie, je n'avais aucune envie de me disputer avec elle et mes sœurs l'écoutèrent sans protester, alors nous nous mîmes à lui confectionner une traîne à l'aide d'un vieux foulard blanc en satin.

Ainsi je me vis l'honneur de lui poser le magnifique peigne sur sa tête comme on couronnerait une reine. J'étais verte de jalousie et priai secrètement pour que nous recommencions ce jeu le jour suivant afin que ce soit à mon tour de le porter.

Malheureusement la vie étant ce qu'elle est, nos mères nous trouvèrent ainsi affublés et nous fûmes punies pendant plusieurs semaines pour avoir osé saccagés les rosiers et avoir voler le peigne en argent. Je ne le revis plus jamais mais me fit une promesse en mon fort intérieur, qu'un jour j'aurais le plus beau mariage que l'on puisse imaginer. 

Cette fois personne de me volerait la vedette, cette fois je serai au centre de toute les attentions...

Cette fois personne de me volerait la vedette, cette fois je serai au centre de toute les attentions

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Les Cullen Tome III RosalieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant