Le secret qui n'est plus un secret

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- Le secret des affaires, est de savoir quelque chose
que personne d'autre ne sait
Aristote Onassis

Le bruit de l'horloge résonnait dans ses oreilles. Chaque seconde qui passait était pour lui un véritable supplice. Ses yeux scrutaient les aiguilles de l'horloge, dans l'impatience de voir passer la prochaine minute. Le son de tous ses crayons crissant sur le papier auquel il avait pourtant réussit à s'habituer, résonnait comme la plus horrible des musiques dans ses oreilles.

Il regarda à nouveau la feuille devant lui et soupira. Il était pressé et agacé. Et sans pouvoir en définir la cause, il était d'une humeur massacrante. Sa faible patience était mise à rude épreuve. Pourquoi est-ce qu'il ne pouvait pas sortir de la salle s'il avait terminé?

Il se mit alors à encore plus haïr son professeur de français. Il voulait s'évader, s'enfuir. Tout lui tapait sur les nerfs. Il était franchement agacé, et rien ne pourra changer sa situation actuelle.

Exepté, elle.

Oz avait toujours été de mauvaise humeur lorsqu'il n'avait pas eu assez d'heure de sommeil. Parler avec Emerald lui avait supprimé deux heures de sommeil et des cernes sombres étaient automatiquement apparue sous ses yeux. Il aurait voulu rattraper son repos, mais aujourd'hui il avait pour obligation de venir à l'école. Alors aujourd'hui, Oz était et resterait en colère contre tout.
Le bruit incessant des aiguilles de l'horloge résonna à nouveau dans sa tête. Il se retourna contre l'objet situé à des dizaines de mètre de lui et le fusilla du regard. Il savait bien que ce comportement était puéril mais il ne pouvait s'empêcher de promettre mille soufrance à cet engin. Tous les autres élèves étaient baissé sur leurs feuilles. Enfin tous, façon de parler. Liam était couché sur sa feuille et rattrapait peut-être deux heures de sommeil gâché par la baise de la jeune fille qui se collait à lui hier. Oz savait que la mère de Liam, Mme. Rogers, étaient en séminaire en Espagne avec son mari. Il ne s'était pas préoccupé des détails mais s'était promis de passer une nuit dans la maison du brun afin de voir s'il ne meurt pas de faim ou s'il ne ramène pas des filles -comme cette salope de blonde- dans la maison de ses parents.
En fait, Oz ne savait pas pourquoi il détestait à ce point cette fille. Peut être son côté superficiel, son regard hautain, son sourire sournois... Ou les trois à la fois.
Des bruits de pas le sortit de son analyse. Ah analyse.... Jamais Oz n'aurait pensé qu'il accorderait autant d'importance à ce mot. A ce simple mot. Dès qu'il l'entendait, il pensait à un style d'écriture propre à une seule personne, à des paroles réfléchies écrites derrières un écran, à une personne encore blanche dans sa tête qu'il n'entrevoyait que par des mots. Bien sur Oz aurait pu jouer au stalker. Il aurait pu, grâce à son argent, tracer le signal de l'ordinateur, ou du téléphone de son inconnue et avoir une parfaite image d'elle. Il pourrait à ce moment-là l'admirer. Admirer les courbes de son visage, la texture de ses cheveux, l'esquisse de ses lèvres, la teinte de sa peau, la longueur de sa taille, la grosseur de sa poitrine (dont il n'accordait pas vraiment d'importance contrairement à Liam), mais surtout, la couleur de ses yeux. Il ne saurait dire pourquoi, mais il était sûre que son inconnue avait des yeux magnifiques dans lesquels on aurait envie de se perdre pour ne jamais retrouver une sortie.
Une main sur sa table lui fit se reconnecter à la réalité. Il leva ses yeux mornes et sombres, vers la personne qui lui faisait face, ses yeux gris assombris par la fatigue. Il fut très légèrement surpris quand à la place de se plonger dans le regard émeraude de son professeur de la langue française il fut absorbé par le regard or pur de sa nouvelle présidente. Elle le fixait avec ses pupilles inquiète, contraire à son regard autoritaire de la veille.

Rencontre EcriteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant