La Guerre des 2 Roses.

Segment sans titre5

Jovan prit une grande bouffée d'air et plongea la tête sous l'eau. Il vit les jambes battantes d'Elye qui s'éloignait dans un tunnel.

Il n'hésita pas et il nagea dans sa direction. Jovan n'était pas doué en matière d'apnée et se retrouva vite à suffoquer. Ses poumons commençaient à le brûler. Il voulait respirer mais se retint.

Il sentit une main l'empoigner le poigné et il remonta à la surface rapidement.

Il prie une grande inspiration. Une inspiration qui lui confirmait qu'il était toujours en vie. Il regarda le plafond qui n'était qu'à quelques centimètres de son nez. Puis il posa le regard tout autour de lui. Il était dans une grande cavité souterraine.

Elye se trouvait devant lui.

- Il y a une sortie quelque part ? Lui demanda-t-il en essayant de ne pas couler.

- Le courrant se dirige dans cette direction. Il doit y avoir quelque chose.

Elle se dirigea dans la direction indiquée et Jovan la suivait de près.

Le chemin les obligea à plonger quelques fois car le plafond était trop bas.

Ils suivirent le courrant quelques minutes et finirent par se retrouver dans un passage de plus en plus étroit, avec un courrant encore plus fort.

D'abord un léger tournant puis une légère descente rapide, et une lumière apparut au bout.

- Une cascade ! Cria Elye.

Ils arrivèrent à grande vitesse et se préparèrent à la chute. Allait elle être fatale ? Pensa Jovan. Au moins, son envie de suivre Elye jusqu'aux fins fonds des enfers serait réalisé. C'est à la porte de la mort qu'il réalisait qu'elle n'était pas juste un désir sexuel. Il était follement amoureux d'elle. Il aurait aimé pouvoir le lui dire à cet instant.

La lumière s'intensifiait de plus en plus et Elye, loin devant, tomba la première. Sans un cri.

Puis vint le tour de Jovan. La chute ne dépassait pas les 5 mètres et il la retrouva en bas, en train de sortir de l'eau.

Il rejoignit lui aussi la terre ferme. Finalement, à toujours tuer pour la mort, cette dernière n'avait pas l'air de vouloir de lui.

Elye l'aida à se hisser.

- Je referais bien un deuxième tour, clama Elye en rigolant couché sur le dos.

Jovan se mit à rigoler lui aussi. Ils étaient allongés côte à côte et se regardèrent dans les yeux.

- Qui étaient ils Elye ? Ces gens qui nous ont attaqués avaient l'air déterminer à tous nous tuer.

- Tu l'aurais su si tu avais été promu assassin, dit elle en souriant.

- Je pense que vu les circonstances, j'ai le droit de savoir non ?

- Ce sont les chevaliers de la Rose Blanche. Nous nous battons depuis plusieurs siècles pour contrer leur plan de domination. Tu veux plus de détail ?

- Autant que possible.

- Il y a plus de 300 ans, la Rose Blanche fut créer réunifier toutes le tribus. En passant par les tribus des lacs asséchés, ceux de la forêt ou ceux de la montagne.

- C'est plutôt une bonne idée non ?

- En théorie, oui. Mais dans les faits, ça n'aboutirait qu'à une guerre qui conduirait à des milliers de morts et le chaos sur tout le continent. C'est pourquoi la Rose Noire fut créée, pour anéantir leur plan. N'ayant pas leurs moyens, les anciens chefs ont décidés de payer leurs services en tant qu'assassin. Et nous voila aujourd'hui. A nous battre contre ces crevures. Même si ils croient avoir gagné, il reste encore deux assassins pour les arrêter. Es tu avec moi Jovan ?

- Je serais toujours à tes côtés Elye, quoi qu'il arrive. Je te promets de m'améliorer et de t'égaler.

- Tu ne pourras jamais m'égaler, dit elle en pouffant de rire.

Jovan souffla du nez en souriant. Et reprit :

- Qu'allons nous faire maintenant ?

- Trouver un abri, répondit elle après une courte réflexion. Et soigner ma blessure aussi.

- Avec quoi ?

- Tu crois que les plantes que j'ai ramassées servent à la décoration ?

Elle sortit de sa poche les feuilles jaunes et les graines noires.

- Tu vois, ces feuilles servent à la cicatrisation et permettent de diminuer la douleure. Il suffit juste de la poser sur la blessure.

- Et les graines ?

- Ces graines contiennent une poudre toxique. Très efficace pour empoisonner rapidement. Bon, trêve de bavardage, les feuilles ne se mettront pas toutes seules.

Jovan se mit à genoux et elle lui tendit sa jambe blésée.

La plaie était déjà nettoyée suite à la baignade. Il posa une à une les petites feuilles qui tenaient toutes seules.

- Recouvre bien la plaie surtout. On ne doit plus la voire.

Il fit un mouvement de tête et continua à faire ce qu'elle lui avait ordonné.

Peu de temps après, Jovan se redressa pour indiquer qu'il venait de terminer.

- Tu as des mains si délicates, je n'ai rien senti, dit elle.

Elle lui tendit sa main et Jovan l'aida à se relever. Elye passa son bras autour de son cou pour qu'elle lui serve d'appui.

- Va au nord, ordonna-t-elle.