Le soleil levant colorait le ciel d'or et de sang, faisait briller les armes des soldats.
La mer était zébrée de traînées sanglantes qui embrasaient les vagues.
L'écume venait se briser contre la falaise, monotone, insensible à la bataille qui allait être menée.
Et les hommes, disciplinés, avançaient d'un pas lourds, surplombant la mer de feu et de sang.
Les cliquetis de leurs épées luisantes, rythmaient leur marche, comme un chef d'orchestre mènerait ses musiciens,
Avec simplicité et puissance, avec sagesse et connaissance, vers la bataille.Des nuées d'oiseaux, surplombaient l'armée en marche, messagers d'espoir ou porteurs de mort,
Ils accompagnaient cette marche funèbre ou victorieuse.
Et au loin, derrière les collines, un écho montait doucement en puissance, en férocité.
Le Chant des combats à venir guidait les hommes, dans leur voyage de destruction, pour retrouver la paix.Les phrases lancées par les officiers, les ordres du lieutenant, tous se mêlaient,
Ils n'étaient que l'accompagnement de la triste mélodie qui s'envolait du cœur des hommes,
Une mélodie dont seul le Soleil connaissait l'étendue de la beauté,
La peur de l'ennemi, l'envie irrésistible de vaincre, la résignation face au danger,
Seul le Roi du ciel, se levant, assistait, spectateur prisonnier du spectacle,
A la danse mortelle des soldats, au commencement de la fin,
A l'aube d'une bataille.Le cœur des homme, battant au rythme de l'espoir, manqua un battement,
Face à lui, dur et acéré comme un mur infranchissable d'épines mortelles,
Se dressait l'ennemi, le cœur de l'adversaire.
Le Soleil suspendit sa course.Un hurlement, le dernier de certains homme, s'éleva des deux armées,
Un cri de rage, de peur, de courage et de mort.
Les armées dévalèrent les collines, chevauchant le vent, transperçant le sol.
Le fracas des armes et des corps envahit l'esprits du ciel et de la Terre,
Puis ce fut le silence, un dernier hommage, le calme avant la tempête,
Les combats reprirent de plus belle,
Le Soleil pleura.Et l'aube d'une bataille, témoignant de la vaillance des hommes,
Devint le jour de la mort, illustrant leur déchéance.
Des lames se brisèrent, des hommes moururent,
La Terre fut de larmes, de poussière, de feu et de sang.Et quand la plaine fut un cimetière, lugubre et austère,
Les soldats encore debout, sanglant, tel des âmes solitaires, délaissés par la mort,
S'agenouillèrent, s'abandonnèrent aux tourments de la bataille,
L'esprit brisé, l'âme meurtrie, porteurs de l'avenir.
Le Soleil assista à la fin d'un monde,
La Lune à l'aube d'une nouvelle bataille,
Celle de la reconstruction.
Un poème différent des autres...
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Esquisses de Poèmes
Puisi• Esquisses de Poèmes Un matin, une nuit, Une légende m'a murmuré, Qu'au delà des vers, la poésie, C'était coucher sur papier nos intime pensées. Alors dans mon lit, une étincelle, Esquisse d'un poème, a germée. Un remerciement pour celle, Qui dans...