Chapitre 7 NEW VERSION

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Des rayons timides vinrent chatouiller ses paupières au travers du rideau, Jude ouvrit lentement les yeux et jeta un coup d'œil aux choses qui l'entouraient. Il se rendit compte, après quelques minutes d'analyses, qu'il était dans son canapé avec une couverture sur les épaules et un petit oreiller sous la tête. C'est cette situation de réveil, plutôt anodine pour le stratège, qui lui remit en mémoire tous les événements de la veille.

Il s'assit sur le bord de son lit improvisé puis s'étira avant de se lever et de se diriger sur la pointe des pieds jusqu'à la porte située au fond de sa chambre. Il l'ouvrit avec précaution et osa un regard à l'intérieur, une très légère lumière passait au travers des volets, faisant virevolter des petites poussières visibles dans les faibles rayons de soleil et, sur le lit situé contre le mur, un jeune homme brun dormait à point fermé.

Jude esquissa un sourire, entra dans sa seconde chambre puis s'approcha du lit (qui était, soit dit en passant, le sien)  où dormait son ami. Il s'assit doucement sur le bord et vint caresser doucement les cheveux de l'endormi. Ce dernier bougea un peu mais ne se réveilla pas, au soulagement du châtains qui souhaitait vraiment que son ami se repose, après tout ce qui lui était arrivé, il avait bien le droit à un instant de répit.

Après la grande crise de larmes du second stratège, Jude l'avait supplié de lui raconter et Caleb, bien trop fatigué pour débattre lui avait conté toute l'histoire.

Un jour comme les autres, alors que le brun rentrait chez lui après l'entraînement à Teikoku, son père n'était pas encore rentré, (il faut dire qu'il rentrait rarement avant 1h où 2h du matin) il se dirigeait vers la cuisine pour se servir un verre d'eau avant de se mettre à son travail.

Lorsqu'il était entré dans la cuisine, il n'avait tout simplement pas pu réagir, toutes ses fonctions vitales semblant s'être arrêté momentanément. Au barreaux de la petite fenêtre située au dessus du lavabo était accroché une vieille corde qui se balançait lentement de droite à gauche, et, accroché au bout de la corde...

-Ma mère, lui avait-il dit d'une voix tremblante, ma mère pendu là, juste au dessus du lavabo, ma mère qui le matin encore, m'avait joyeusement souhaité bonne journée.

Ces mots avait sautés à la gorge de Jude, comme une réalité trop rude, qui réalisait enfin pourquoi son ami souffrait tant. Ce dernier c'était retourné vers lui et avait continué d'une voix presque implorante :

-Est-ce que tu arrives à t'imaginer ce qu'on a pensé lorsque les policiers ont trouvés un papier froissé dans sa main, où il était noté que c'était moi qui l'avait tué ?

Est-ce que tu te rends compte que tout le monde pense que c'est de ma faute ?

Est-ce que tu comprends que même moi, elle m'a convaincu ?

Et il s'était remis à pleurer de plus belle, Jude l'avait alors pris délicatement dans ses bras et porté jusqu'à son lit où il l'avait allongé et bercé jusqu'à ce qu'il s'endorme.

Pris dans ses souvenirs, il n'avait pas remarqué les deux yeux bleu profond qui le fixait.

-Jude...

L'interpellé se retourna et vit l'objet de ses pensées le regarder interrogativement. En guise de réponse, le stratège lui adressa un doux sourire avant de lui dire :

-Bonjour Caleb.

Le concerné promena un instant son regard dans la pièce, comme l'avait fait quelques minutes avant son ami, puis reposa son regard sur le stratège. Deux orbes rubis flamboyant lui faisait face, cela le mit un peu mal à l'aise et il baissa la tête face à se regard pénétrant, mais une main lui releva aussitôt le menton, ses yeux turquoises se plongeant ainsi dans le regard de braise de son interlocuteur.

Le secret de CalebOù les histoires vivent. Découvrez maintenant