Chapitre 3.

27 4 1
                                    

Je fermai les yeux un moment afin de relâcher le stress accumulé depuis mon retour à San Diego. Un raclement de gorge troubla mon calme et me fis grogner d'agacement.

-Donc... Tu deviens quoi ?, me demanda Sebastian en soufflant sur sa tasse de café.

-Je suis journaliste pour le New York Times., dis-je en observant les lieux sales du garage.

-Ah... Et tu aimes ton travail ?

Je levai mes yeux vers lui et lui jetai un regard froid avant de lui répondre.

-Tu sais on est pas obligé de faire la conversation comme si on était des amis de longues dates.

Il me regarda un instant en semblant perturbé et éclata d'un rire franc ne faisant qu'augmenter ma mauvaise humeur.

-Je m'intéresse à ce que tu deviens Kassandra. Ça fait quand même six ans que tu as disparu d'un coup en me laissant seulement une lettre et un cadre holographique et c'est pas comme s'il n'avait jamais rien eut entre nous non plus.

-D'accord., dis-je en prenant une grande respiration, Je vis à New York à Time Square, mon travail m'ennuie sincèrement car je n'écris pas réellement sur ce qui m'intéresse, mais au moins, il me rapporte beaucoup, j'ai une petite maison modernisé. J'ai un petit husky qui s'appele Jack et qui aime tout le monde, je suis fiancée depuis trois ans maintenant et il s'appelle Matthiew. À ton tour.

Il m'adressa un sourire en coin avant de prendre une respiration exagérée pendant que je roulai les yeux.

-Eh bien... Mes parents ont arrêté de me verser de l'argent régulièrement alors j'ai dû commencer à travailler pour gagner mon pain du jour. Je suis donc garagiste le jour et quelques fois barman le soir, je suis avec la fille que tu détestes depuis maintenant quatre ans, j'ai un petit appartement à deux minutes de mes travails, mais cela me sufit parce que je suis toujours au garage ou chez Amy, j'ai toujours ton cadre holographique, j'ai un chat que j'emmène partout avec moi et qui n'a pas de nom, mais sommes toute je suis heureux avec cette vie.

-Pourquoi es-tu revenu à San Diego ?

-Tu n'as donc pas lu la lettre que je t'ai donné après notre dispute..., soupira-t-il, Je m'en doutais, attend moi un instant.

Il parti un instant avant de revenir dans le garage en me faisant signe de le suivre dehors.

-On va où ?, demandai-je en le suivant avec difficulté à cause de mes talons hauts.

-À mon appartement, j'ai quelque chose à te montrer., dit-il en continuant de marcher rapidement.

Je m'arrêtai essouflée et grimaçai en sentant des ampoules se former sur mes talons. Sebastian se retourna vers moi et fronça les sourcils en revenant vers moi. Arrivé à ma hauteur, il me prit dans ses bras malgré mes petits cris et me transporta jusqu'à son appartement.

Il me déposa, sorti les clés de sa poche, déverouilla son appartement et me fit entrer dans sa pagaille. Je grimaçai en évitant des vêtements ainsi que des boîtes de pizzas partout sur le sol tandis que Sebastian, lui, me regardai amusé.

-Depuis quand es-tu devenu autant snob ?, souria-t-il.

-Je ne suis pas snob., dis-je froidement en haussant un sourcil.

-Tu évites une boîte de pizza et tu ne cesse de lisser ta jupe comme si tu étais dégoutée d'être ici, avec moi.

-Je ne suis pas habitué à ça voilà tout.

Il secoua la tête toujours en riant et m'apporta dans sa chambre qui étonnament était totalement propre et rangée. Il fouilla dans une boîte et en sorti une lettre avant de me la tendre et de partir dans la cuisine en marmonnant une phrase vague. Je m'assieds donc sur son lit et ouvrit délicatement les rebords de la lettre.

"Kass..
Je sais que tu es énormément fâchée contre moi et aussi problablement blessée par ce qu'à dit Amy quand tu es entrée dans mon appartement, mais je tiens à mettre une chose au clair entre nous : Je ne te prend et ne te prendrai jamais comme appât pour attirer Amy parce que tu sais quoi ? Je t'aime. Oui, je t'aime et je n'en ai franchement rien à faire d'Amy tant que tu es là. Je m'excuse vraiment pour le tord que je te cause toujours et c'est pour cela que j'ai réservé un billet d'avion pour retourner à San Diego demain matin, si après avoir lu ceci tu crois encore être prête à me pardonner viens me voir et s'il te plait, retiens moi avant que je ne fasse la bétise de partir loin de toi encore. Si tu ne viens pas, je comprendrai que tu ne veux plus de moi et je partirai loin de toi en espérant que tu passes une bonne vie. Je t'aime vraiment Kass, ce ne sont pas juste des paroles en l'air.

Sebastian."

Je fermai les yeux et laissai tomber la lettre à mes pieds, les larmes aux yeux. Quand je les ouvrit à nouveau, Sebastian se tenait devant moi avec un air indéchiffrable.

-Je ne savais pas..., murmurai-je.

-J'avais bien compris quand j'ai lu ta lettre le soir même., dit-il en s'asseyant à mes côtés.

-Si tu en avais rien à faire d'Amy, pourquoi es-tu avec elle maintenant depuis quatre ans ?

-Je ne veux pas parler de ça maintenant... Les pièces que j'ai besoin pour ta voiture arriveront ce soir uniquement, alors en attendant, soupira-t-il, Quel film veux-tu voir ?

Je regardai dans ses mains les trois films qu'il me présentait et lui souriai en pointant mon film préféré. Nous nous intallâmes sur son lit et regardai le film dans un silence paisible comme si chacun d'entre nous se remettait les idées place face à nos étrange retrouvailles. Une fois le film fini, je regardai l'heure et poussa un cri sous le regard inquiet de Sebastian.

-J'ai... Mon boulot. Eh meeeeerde., dis-je en sautillant en essayant de remettre mes talons hauts.

Je fouillai dans ma bourse afin de trouver les clés de ma voiture, mais me rappelai que ma voiture était au garage à Sebastian. Je sorti de son appartement en courant, Sebastian sur mes talons et arrivée là-bas je montai dans ma voiture en vitesse. Je tournai la clé dans le moteur, mais rien ne se passa. Je frappai mon volant en me rappelant que ma voiture ne fonctionnait plus et débarquai en faisant les cents pas sous le regard amusé de Sebastian.

-Tu peux m'aider au lieu de rester là à rire !, criai-je exaspérée.

-Je t'y emmène à une seule condition., me dit-il avec un demi-sourire.

-Laquelle ?, demandai-je rapidement avec impatience.

-Donne moi ton nouveau numéro de cellulaire.

Dans les os.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant