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Tu m'as tout de suite fais penser aux peintures. Peut-être parce que ton sourire semblait apporter des couleurs à tout. Ta chevelure de jais était sans cesse peigné de tes doigts, et sur ton joli menton naissait une petite fourrure.
T'avais des yeux marrons dans lesquels ont pouvait voir dedans, et des cernes sombres creusaient leur chemin au dessous. Tu dormais pas la nuit ?
La lannière de ton sac passé par dessus tes si grandes épaules, et j'pouvais voir sous ton t-shirt la peau qui s'contractait pendant que tu marchais. Tu faisais des pas bien silencieux en regardant toujours devant toi avec tes bras qui se balançaient comme si y'avais pas de gravité.
Je t'ai longtemps suivis à travers les couloirs de l'école, juste pour tenter d'apercevoir un peu plus longtemps ton visage. Ton nez gentillement retroussé remontait lorsque tes lèvres fines s'étiraient, et j'aurais aimé recouvrir les formes de ta machoires de caresses.
J'me suis dit que j'avais envie de faire ta rencontre. Alors j'me suis rapproché de toi et j'ai dégagé mes longs cheveux d'mon visage avant de te demander, un peu nerveuse :
<< Excuse-moi, t'as l'heure ?
- Dix heures moins le quart.
- Merci. Tu t'appelles...?
- Thomas.
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Homo Sapiens
Short StoryCe sont ces coups d'œil indiscrets, ces pensées timides ou encore cette drôle d'obsession pour un autre être humain qui construisent de tels instants.