Nº03

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– C'EST TOUJOURS DU BON TAFF –

Comme convenu, le lendemain matin, à dix heures et une minute, le bureau de Mr. Santos se voyait honoré de ma présence. Son assistante m'a accueilli de pied ferme, en me zieutant comme jamais. Mais que voulait elle exactement ? Des fessées ?

Elle était grande, blonde platine aux yeux vert. On aurait dit une nana d'Europe de l'Est. Pardonnez mon manque de tact mais elle avait une bonne grosse tête à s'appeler Svetlana...
Toutefois,  ne soyons pas de mauvaise foie, la fille là était jolie.

Jolie peut être, mais casse-pieds encore plus, car j'ai eu droit à un interrogatoire.

"Je peux vous aidez madame ?," elle demanda d'un air qui donnerait envie de se battre.

"C'est mademoiselle," je me fis une joie de rectifier. Je n'ai que vingt ans, quand même...

"Je peux vous aidez, MADEMOISELLE ?," elle insista, teigneuse.

"Je viens voir Mr. Santos," je finis simplement par déclarer, un faux sourire floqué sur les lèvres, et apparement l'idée que je puisse me trouver en ces lieux dans l'unique but de l'entretenir avec le directeur artistique ne semblait pas l'enchanter tant que ça ! Comment lui dire que moi non plus ?

"Hum, vous êtes sûre ?," elle continua en parcourant la silhouette du regard de haut en bas. "Je pourrais avoir votre nom s'il vous plaît ?"

Bon ! Déjà que je ne suis pas de nature très aimable, faut pas non plus pousser mémé dans les orties, j'annonce déjà.

"Mademoiselle Dí Varella," je déclare finalement avant qu'elle ne se mette à chercher mon nom parmi ceux d'une liste en ne manquant pas de chuchoter : "Uhm... Une Italienne..."

Mon sang ne fit qu'un tour. Le meilleur moyen de provoquer un incendie est très certainement de confondre une Italienne avec une Espagnole, et inversement. Quand cette haineuse trouve enfin mon nom, je sens le dégoût sur son visage après qu'elle m'ait indiqué le chemin à suivre.

"Au fait," je dis après tout "moi j'suis Espagnole, pétasse."

[...]

Après avoir marché le long d'un couloir qui semblait sans fin, j'arrive devant une baie vitrée qui avant même que je ne toque, se déverrouille automatiquement.

A la découverte de son bureau, je me rend compte que celui de ma patronne est environ cinq fois plus petit.
La pièce est immense, entièrement dotée de baies vitrées, avec vue sur Paris. Son îlot centrale parfaitement installé, et quelques canapés décorés de cousins.

Des grands tableaux habillent les murs. D'art et de mode : Calvin Klein, Marc Jacob, Karl Lagarfield, Jean-Paul Gaultier, Céline, Tommy Hilfiger...

Des plantes d'environ trois mètres sont disposées un peu partout, et quand on regarde avec un peu plus d'attention, un escalier a l'air dérobé. Comme si cette pièce n'était pas déjà assez grande, il a fallut qu'elle soit en réalité une espèce de duplex ?

"En retard de 9 minutes, Dí Varella," j'entends derrière moi.

Il est réel, lui ?Je ne l'avais même pas remarqué, son délire c'est casser les miens, incroyable.

« Saphir : Le luxe » [CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant