Voilà encore un soir, bien calme et bien tranquille...
Le vent fait son travail, balaie la vie, la ville.
Ne s'en contente pas, le fourbe qui s'ennuie !
Il ramène à ma porte un parfum inédit.
Inédit... J'en fais trop. Je connais la fragrance !
Je l'ai trop reniflé, au cou de celle qui,
Indifférente à moi, multipliant les danses,
A germé dans mon âme, a semé la folie.
Oh oui ! Elle est folle ! Le vent vous le dira !
Quand il souffle, expirant, c'est la première à rire !
Elle se met face à lui, entendra qui pourra,
Détache ses cheveux et hurle à en mourir !
Mais qu'est-ce que c'est beau, de voir un corps couler !
De voir s'évanouir le sens et les classiques !
De là vient le parfum dont je vous ai parlé.
Il est né de l'amour, de la passion unique.
Mais elle pense aussi, au coin de sa fenêtre...
Parfois même elle pleure sans larmes sécher.
Elle les garde là, vous comprendrez peut-être,
Pour les jours de grand vent, qui balaient les regrets.
Voilà encore un soir, bien calme et bien tranquille...
Je sens bien ton odeur, tu n'es pourtant pas là.
Le vent, lui, souffle encore, il retourne la ville !
"Vent ! Dis-lui que je l'aime !", entendra qui pourra.
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Détritus, Ou Autres Beautés Éphémères
PoesíaLa poésie vient au poète. Bien que lui s'amuse à regarder ce qui se cache sous sa robe dentelles, c'est elle, et seulement elle, la Carmen de tout temps, qui décide de lui montrer ou non son con. Le poète s'efforce d'acquérir les faveurs de cette pu...