Chapitre 1

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Pas une larme. Jamais. Mon père décédé , ma mère me fuyant parce que je lui fait penser à mon géniteur, je me suis rapidement retrouvé seul mais je n'ai rien ressentit. Je suis vidé d'émotions, je suis un cœur de pierre.

 Je suis au lycée et j'ai 17 ans, j'ai rompu tout contact avec mes "amis", la solitude est beaucoup mieux.

Aujourd'hui c'est la rentrée et comme chaque année, j'arrive en retard mais je m'en fou. J'ouvre la porte de mon cours sans demander l'autorisation et entre.

-Jeon Jungkook !

-C'est mon nom.

-Pourquoi êtes vous en retard ?

-Je suis là maintenant, c'est le principal non ? Dis-je froidement

Le professeur souffle mais ne répond pas, tant mieux. Je me dirige vers le fond de la classe. Une place se trouve à côté d'une laitue. A quel moment quelqu'un à eu l'idée de se teindre les cheveux en vert ? Je prend la table et la décale vers l'arrière afin d'être seul. Je m'installe et relève  la tête tout le monde me fixe. J'hausse un sourcil avant de retourner à mes occupations, autrement dit je sors mes écouteurs et les branches à mon téléphone.

-Que faites vous monsieur-je-suis-en-retard-et-je-ne-m'excuse-pas ? déclara le professeur à mon égard.

-Rien qui ne vous concerne monsieur-j'arrête-mon-cour-pour-des-choses-futiles dis-je sans relever la tête

Tout le monde éclate de rire. En quoi c'est drôle au juste ? Le prof reprend rapidement les élèves tandis que je cale mes écouteurs dans mes oreilles. Je plonge ma tête entre mes bras et me laisse sombrer dans le sommeil.

Je suis dans une voiture, j'aperçois mon père au volant tout souriant, il fredonne l'air de la chanson qui sort de l'autoradio. Ma mère est à côté de lui et elle chante aussi, ils sont si heureux. Soudain ma vision se brouille, je suis dans un lit d'hôpital, où sont mes parents ? Je sors en trombe et vois ma mère effondrée au sol.

-Eh , le cour est fini entendis-je à travers mes écouteurs. Je me relève et me retrouve face à tête de laitue qui, soit dit en passant, me tiens par  le bras. Je me dégage vivement de lui en lui lançant un regard haineux. Je prend mes affaires et sors de la salle.

Je me rend sous les gradins du terrain de sport, mon repère depuis que je fais bande à part. Je m'assois par terre et cale une cigarette entre mes lèvres. Cela faisait  environ 1 an que je faisais le même rêve chaque fois que je fermais les yeux. La voiture puis l'hôpital et pour finir le cimetière... Finalement, tête de salade m'a rendu un service en me réveillant. La sonnerie retentit m'indiquant que c'est l'heure du repas.

Arrivé au réfectoire je vais à ma table habituelle tout au fond de la pièce. Quelques minutes passèrent puis ma table se mit à bouger, en relevant la tête je constate que quelqu'un à osé se poser là.

Putin mais il va jamais me lâcher celui là !

-Salut dit-il

Je ne répond pas et me concentre sur mon plat.

-Arrête de faire ton rebelle gamin.

D'où il me parle comme ça ? Je me lève, l'attrape par le t-shirt et le plaque contre le mur à quelques centimètre au dessus du sol. Nous nous regardons dans le blanc des yeux pendant ce qui me semble être une éternité. Je tente tant bien que mal de me retenir de le tuer dans la seconde, ce serait malheureux de se retrouver chez le directeur voir même en prison le premier jour de ma dernière année de lycée non ?   

-Si tu tiens à tes membres et ta tête il y a quelques règles à respecter : règle 1. Tu ne me parles pas et encore moins de la façon dont tu viens de le faire. Règle 2. En aucun cas tu ne m'approches ni même me touche. Règle 3. Ne t'avises plus jamais de t'asseoir à cette table, c'est la mienne. Compris ? déclarais-je durement.

Je le laisse tomber et me replace devant mon repas. Je risque un coup d'œil vers le coin où je viens de plaquer l'autre brocolis et je le vois me fixer avec.. un sourire ?  Si ça continu je vais vraiment le frapper, qu'il comprenne vraiment ce que je dis.

Plus aucun bruits ne se fait entendre jusqu'à la fin de la pause. Après ça, je décide de sécher les cours de l'aprèm pour retourner sous les gradins. Je fume une, deux puis trois cigarettes avant de prendre la route pour rentrer chez moi. Je fais un détour pour me rendre au tabac, faut vraiment que  j'arrête, ça me ruine de fumer.

A peine rentré que ma mère se rut sur moi. C'est bien l'une des rares fois où elle se préoccupe de son fils tiens.

-Alors mon chéri ! Ta rentrée s'est bien passée ? Tu as rencontré de nouvelles personnes ? Tu as revue Taehyung ? Il va bien ?

J'ai répondu à un prof, j'ai failli frapper une mec croisé avec une salade, j'ai séché l'aprèm et pour info, Taehyung n'est plus mon meilleur ami, on ne se parle plus depuis que je l'ai envoyé à l'hôpital mais comment pouvais tu le savoir puisque tu n'en as rien à foutre de tout ça ?

-C'était une journée normale répondis-je simplement avant de refermer la porte de ma chambre laissant ma mère planté là.

Je jette mon sac dans un coin et m'allonge sur le lit. Je sors mon téléphone de ma poche. Cela doit faire six mois que je n'ai pas regardé mes photos, une avalanche de souvenirs m'assaillit. Intérieurement une partie de moi est triste de revoir tout ses visages si familier mais je ne laisse rien paraître en dehors. Puis je me stoppa sur une image affichant deux garçons tout souriant côte à côte.

J'ai vraiment changé, sur cette photo j'ai l'air si insouciant, si heureux..  Taehyung aussi à beaucoup changé, je l'ai aperçu aujourd'hui dans un couloir, il me fixait froidement.

Je ne peut pas avouer à ma mère que Taehyung et moi ne somme plus amis. Elle me demanderait alors pourquoi et, même si elle ne fait plus attention à moi, je veux qu'elle garde une bonne image de son fils. Si je lui avouait que j'avais frapper mon meilleur ami jusqu'à le rendre inconscient, elle aurait surement honte et je ne veut pas. Tout ça à cause de moi, à vouloir m'éloigner alors que lui me retenait et me suppliait de rester avec lui..  Si je ne l'avait pas frappé, il aurait continué à me coller, il fallait que je le fasse. De toute façon j'en ai plus rien à foutre.

-Désolé Tae mais c'est mieux comme ça.


Hate. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant