Chapitre Deux : Conséquence

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CONSÉQUENCE

Conséquence et acte sont des mots qui se suivent, chaque acte à sa conséquence plus ou moins bonne. Et il faut savoir subir les règlements de comptes avec sang froid en dépit du reste.

En se réveillant ce matin, Beau n'avait aucune idée que sa journée allait se terminer ainsi. Le choses aurait du se passer comme à leur habitudes et ce fut bien le contraire absolu.

La femme face à lui ne cessait d'aller et venir avec un air mauvais de celle à qui on l'a fait pas. En lui répétant inlassablement la même réplique :

« Tu pourras sortir lorsque tu diras la vérité, tu le sais ça ? Et j'ai tout mon temps. »

Mensonge, il n'était pas né de la dernière pluie. Il savait très bien que l'entière vérité lui donnerait un ticket gratuit pour l'asile psychiatrique de Cairner.

Cependant au bout d'une dizaine de minutes à peine, la policière sembla se lasser de ce silence, elle se leva, nonchalamment et quitta la salle avec un dernier regard appuyé qui voulait tout dire.

Beau lâcha un long et lourd soupir semblant porter tout l'épuisement du monde. Il n'était pas doué pour rester autant d'heures réveillé et cela expliquait sûrement le fait qu'il avait l'impression que sa tête gonflait un peu plus à chaque seconde qui s'écoulait.

Le coeur gros, il se laissa tomber sur le dossier de la chaise. Il n'était pas encore majeur et il risquait gros s'ils appelaient les services sociaux. Sa mère avait pris ses clics et ses clacs, il y a plus d'un an et son père, il songeait qu'il avait pris le large avant même qu'il soit né.

Il avait bien fait, pensa-t-il amer.

Il était donc sans figures parentales. Ces derniers mois, il avait réussit à garder un train de vie correct en travaillant au Blue Cok -et le supplément que lui offrait certaines pratiques illégales- un bar assez populaire au centre ville, seulement à temps partiel mais avec une "bonne" paye. Mais sur une mauvaise intuition, il avait été tenté de traiter avec Faith, elle venait de la zone, un petit quartier éloigné connu pour être plein de hors-la-loi près de Cairner, quartier qu'il avait un peu trop fréquenté.

Cela devait être simple et rapide, il menaçaient, prenaient l'argent et partaient aussi vite qu'ils étaient apparu mais ce fut bien plus compliqué que ce à quoi, il s'attendait cette fois. Faith avait sans doute eu les yeux plus gros que le ventre .

Et puis à quoi s'attendait-il de toute façon ?

C'etait une erreur de traiter avec elle, la preuve en était qu'il se retrouvait là, dans un poste de police. La respiration soudainement coupé par une angoisse naissante, il s'interdit formellement de penser à sa mère. C'était pas le moment et ils n'auraient aucun moyen de la joindre de toute façon, il se voyait mal aux mains des services sociaux comme un gosse délinquant dont le passé éprouvant avait fait de lui, une personne à l'opposé de ce qu'il était vraiment. Pff...

Ce qu'il était sans doute maintenant, n'est-ce pas ?

Un orphelin.

Pour couronner le tout, il avait des courbatures et était dans un état pas possible.

La policière entra dans la salle avec un café, cette fois, mettant un terme à ses tourment. Le regard qu'il lui lança dû véritablement la toucher car elle s'adoucit instantanément.

« Sois coopératif et je te promets que tu sortiras, » l'encouragea-t-elle se voulant sûrement convaincante.

Cette intonation fit tressaillir Beau d'une secousse qu'il ressentit jusqu'aux os. Il commençait sérieusement à paniquer et son masque nonchalant se fissura légèrement dans une profonde respiration. Il se demanda le temps qui lui restait avant de devoir rejouer la comédie une fois encore. Et se faire passer pour le parfait petit naïf et innocent gamin qu'il n'était pas, cependant il doutait de ces capacités ce soir.

The Silver Hearts | BEAU ( Pause Temporaire )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant