Chapitre Trois : Aurore

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AURORE

Ouvrir les yeux fut un effort tellement coûteux pour Beau que cela l'effraya. Sentant la chaleur et même l'odeur du soleil à son zénith lui réchauffer le visage et une légère brise le caresser, Beau reprit peu à peu conscience de lui et de son corps.

Le bourdonnement dans ses oreilles lui donna presque le vertige. La peau incendiée sur chaque centième de centimètre, il avait la sensation de bouillir sur place. Ces muscles étaient tellement douloureux qu'il avait du mal à croire qu'une simple infection l'ai mis dans cette état et pourtant c'était le cas. La gorge aussi sèche que le désert du sahara, les yeux douloureux et les sinus envahit par des odeurs plus violentes les unes que les autres, il parvint tout de même à retrousser le nez et à tousser. Ses yeux papillonèrent le temps d'adapter ses yeux à la violente lumière du soleil de midi, et il respira à plein poumons comme s'il avait été privé d'air pendant des siècles et la douleur qui accompagna son geste fut moindre à côté du soulagement.

« Alors comment te sens-tu ? »

Il se retourna vers la voix pour observer la femme qui se tenait a son chevet. Une femme haute, elle était sans aucun doute plus grande que lui mais toute en finesse. Des cheveux blonds, d'un blond ancien, la peau brune avec un grin de peau qui se dirigerait plus vers l'équateur que le nord. Ses cheveux avaient de longues boucles et ondulations qui formait un halo autour d'un visage carré à la fois ridée, durcis par les années et resplendissant d'une jeunesse éternel. Il fut incapable de lui donner un âge, même s'il avait la net impression que son sourire la rajeunissait au lieu du contraire.

La seule chose clair était le fait qu'il n'avait absolument jamais vu cette femme de sa vie et qu'il ne reconnaissait rien de ce à quoi, il etait habitué des hôpitaux.

Son lit avait plus sa place dans une maison qu'autre chose mais pour le reste, il ne fut pas deçu. Tout était blanc, murs et meubles. Une absence de decoration drastique, cette chambre n'avait rien de chaleureux. Pourtant, le fait d'être en territoire inconnu fit monter son anxiété d'un cran. Ce n' était pas réellement de l'angoisse ou de la peur, d'ailleurs il n'avait aucunement peur. Il savait simplement qu'il devait sortir d'ici avant que sa chance ne tourne et que l'on retrouve son cadavre gisant sur le bitume.

« Qu'est-ce... » Sa voix rauque et sèche fut tel que les mots se gelèrent sur ses lèvres. La femme blonde lui tendit un verre d'eau dont il avala trois ou peut-être quatre gorgées avant qu'elle ne le récupère et ne le dépose près de lui.

« Vous êtes chez moi, dit-elle platement avant de lui prendre l'avant bras et de tâter doucement la matière. Tu as mal ? » demanda-t-elle en portant toujours délicatement son bras.

Partout, pensa-t-il mais il se contenta de secouer la tête et elle lui répondit par un sourire.

Beau étouffait un baillement quand la porte s'ouvrit et une femme rousse entra dans la pièce. Elle échangea un boujour avec la femme en blanc et lui prit sa place sur un fauteuil gris.

« Je prend la relève, » expliqua-t-elle avec un haussement d'épaules désinvolte.

« Tu m'apelle s'il se passe quoi que ce soit d'étrange Lina, » ordonna la femme avant de se diriger vers la porte.

« Oui, madame. » La rousse eut une expression faussement solennelle mais la seule réponse qu'elle eu fut le claquement de la porte.

Au bout de quelques secondes seulement, Lina pris ses aises et sortit un cellulaire de sa poche. Beau l'observa tout ce temps et en déduisit qu'elle comptait rester un sacré bout de temps. Il se mit à observer le plafond puis Lina et ainsi de suite jusqu'au moment où Lina rangea son téléphone et se retourna vers lui.

The Silver Hearts | BEAU ( Pause Temporaire )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant