El Presidente faisait les cent pas dans son bureau. De toutes les affaires sensibles auxquelles il était lié, il avait fallu que ce soit les archives de celle-là qui disparaisse ! C'était un projet très délicat qui pouvait avoir des conséquences géopolitiques désastreuses si les choses venaient à mal tourner. Et dans sa quête de pouvoir et d'influence, il ne pouvait pas se permettre de se mettre plus de pays à dos. Il était suffisamment embêté comme ça avec l'ONU et leurs avertissements incessants.
La situation était critique. Qui avait bien pu organiser cette mascarade d'attaques terroristes dans le simple but de faire diversion afin de pouvoir dérober des documents ? Et comment avaient-ils eu vent de l'existence de cette clé USB ? De ce projet ? Beaucoup trop de questions restaient sans réponses. Il appela Fernando.
Lorsque le majordome l'eut rejoint, le dictateur lui expliqua son plan :
— Fernando, voici ce que nous allons faire : nous allons traquer puis arrêter ses voleurs. Ensuite, nous les feront exécuter sur la Plaza de Armas, la grande place de la ville, afin de montrer au peuple qu'il est en sécurité avec moi, puisque je m'occupe des criminels.
Il semblait fier de lui, les mains posées sur ses hanches et le torse bombé.
— Presidente, et comment comptez-vous les arrêter ? Savez- vous au moins qui sont-ils ?
Comme toute réponse, le barbu lui renvoya un regard circonspect. Fernando n'aimait pas mettre son leader mal à l'aise, aussi tenta-t-il de se rattraper.
— Peut-être qu'en examinant les vidéos de surveillance à nouveau nous pourrions trouver un détail nous permettant de les identifier.
— Et bien voila ! Je savais bien que mon plan était parfait et sans failles. Allons voir les vidéos de surveillance, nous devrions trouver un détail qui nous permettra d'identifier ces voleurs.
Ils se dirigèrent vers la salle de contrôle. Une fois installé, Fernando prit les commandes, et afficha le moment ou l'un des hommes s'emparait de la clé USB.
— Nous devons chercher quelque chose pour les identifier, comme un tatouage, par exemple, suggéra le Presidente.
— Ils portent des combinaisons que ne laissent entrevoir que leurs yeux, cela semble donc compromis. Cependant je pense avoir trouvé quelque chose.
Il zooma sur l'épaule d'un des intrus, et attendit que l'image se stabilise. Un logo apparut clairement sur la combinaison. Un logo qu'ils ne connaissaient que trop bien, tous les deux.
— Wilson, vieux singe, encore toi ! Décidemment il ne me laissera jamais tranquille celui-là, maugréa le Presidente.
— La Brigade de Protection du Monde, en effet, précisa Fernando. La planète surplombant les deux fusils croisés ne trompe pas, c'est bien leur symbole.
— De toutes les agences gouvernementales que j'ai à dos, MI-6, CIA et j'en passe, c'est la branche top secrète de défense de l'ONU qui s'est invitée chez moi ! Au moins, nous savons maintenant à qui nous avons à faire.
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El Presidente
ActionSanta Libertad. Une petit cité-Etat indépendante d'Amérique Centrale, dirigée par El Presidente. Son objectif est bien entendu de diriger son peuple d'une main de fer, et si possible d'étendre son influence sur le monde entier. Mais malheureusement...