9. Septième Heure

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Je regarde Sam dans les yeux, respirant par la bouche le plus possible pour essayer de calmer mes pleurs. Je le vois flou derrière les larmes que j'aimerai cacher, avant que je ne les essuies avec le mouchoir qu'il me tend. Ma gorge me brûle et mon coeur me lance des crampes pendant que j'essaie de me calmer. Sam me prend dans ses bras, et je pleure dans son épaule encore plus fort. Maintenant je suis seule, avec la responsabilité de ma soeur. Ma soeur, comment lui dire qu'à présent nous sommes orphelines, que tous ces bons moments du passé n'existeront plus, qu'en une nuit tout s'est fini. Lily est trop jeune pour subir la mort de ses parents, je suis trop jeune pour les remplacer.

Il faut que j'arrête, que j'arrête de pleurer, de subir ce qu'il arrive, il faut que je reste forte, au moins devant ma soeur. Si elle entrai dans cette pièce et me voyais pleurer, je devrai tout lui dire d'un coup, ce serai bien trop brutale. Je ne pas lui dire maintenant, ni ajouter cette mort en plus de la purge qui l'effraie tant. Il faut que j'attende le bon moment, sûrement demain. Il faut qu'elle aille dormir et que nous retournions auprès de notre équipe.

Je me sépare de Sam, me lève et le remercie, il me regarde toujours assis à terre pendant que je reste immobile devant la porte. Je vide ma tête de ses pensées, j'essuie mes yeux et vérifie que mon visage n'est plus mouillé. J'attends un petit moment, fixant le métal gris de la porte, restant à attendre que mes yeux ne me pique plus, que ma respiration redevienne normale et que je sois sûre de ne pas craquer devant Lily. Je chasse ma tristesse de mon esprit et sent une impression de vide, de ne rien ressentir.

Je respire un grand coup avant de prendre la poignée et d'ouvrir la porte. J'aperçois ma petite soeur assise sur un fauteuil, la tête baissé, comptant le paquet de cartes qu'elle a en mains. Elle est tout à fait normale, ne se doutant pas de la triste chose qui est arrivé. Je souris légèrement en la voyant si calme. Je m'approche d'elle et lui prend les mains pour attirer son attention, avant de la regarder dans les yeux.

- C'était qui au téléphone ? Me demande t'elle en souriant.
- C'était J7, il ... voulait savoir comment on allait.
- C'était long !
- Oui je sais c'est parce que ... j'ai du lui expliquer ce qu'il s'était passé.
- Oh ... dit elle en hochant la tête.
- Bon allez, c'est l'heure de dormir maintenant.
- Mais j'ai peur, j'ai ... j'ai pas envie de me retrouver seule !
- Mais non, nous allons rester ici.
- Non je veux pas dormir ! Elle font en larme, Ils vont venir et je vais devenir comme eux et mourir !
- Lily, dit je en la réconfortant, je te promet de rester ici avec toi, je te protégerai, demain tout va s'arranger. Mais maintenant ferme tes yeux, il faut que tu dormes.
- Oui ... tu resteras toute la nuit hein ?
- Promis, je lui souris, et toi aussi !
- Promis !

Je l'enmenne jusqu'à son lit, la recouvrant de sa couverture déchirée et lui souhaite une bonne nuit. J'attends qu'elle ferme ses yeux, avant de me retourner, suprise, de voir Sam devant moi.

- Alors qu'est ce qu'il c'est passé ?

Je fis un signe de tête vers Lily pour dire que je ne pouvais pas en parler avant qu'il aquiesce. Nous nous sommes assis puis restés à nous regardé quelques minutes men plein malaise, ne sachant pas quoi dire ni faire, je lance alors une conversation.

- Et toi, ta famille ?
- Je suis orphelin.
- Oh désolé, hum, et tu vis seul ?
- Non avec mon frère et ma tante.
- Je peux savoir ce qu'il est arriver à tes parents ?
- Bien sûr ... Il soupira, Ils n'avaient toujours eu qu'un but, d'arrêter les purges. Alors depuis leur rencontre ils ont eu comme projet de fabriquer une navette spatiale afin d'attaquer le gouvernement sur leur base. Malheureusement leur navette n'a pas eu le temps de voler qu'elle a explosé à terre avec mes parents à bord.
- Oh ... Ça a du être dur pour toi ?
- Je ne les ai pas connus, il baissa sa tête, c'est ma tante qui me l'a raconté.
- Je suis désolé ...

Je le regarde dans les yeux, voyant comme ça à pu le toucher d'en parler. Je pris sa main pour le rassurer, pour la première fois il est tremblant et n'est pas distant. Je souris quand sa main serre la mienne, il me fait confiance et ça me touche venant de lui. Je passe mon autre main dans son dos pour le rassurer quand un énorme bruit vint rompre le calme présent.

"Il est 3 heures, il reste 5 heures de purge."

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