Le Majordome

Sans une once de gêne

Je restait voix. C'était pas possible, elle n'avait tout de même pas dit ça ? Oh mon dieu, la gêne ! Je ne savais vraiment pas où me mettre, et je rougis encore de plus belle quand Valérian arqua un sourcil et posa ses yeux sur moi d'un air interrogateur. Je ne savais même plus quoi dire tellement j'avais honte.
Heureusement il me sourit avant de me dire d'un air désolé :

- Je suis désolé d'apprendre que ma hum... position, vous gêne mademoiselle.

Il ponctua sa phrase en penchant légèrement la tête vers la droite, et de m'offrir un sourire gêné. Oh mon dieu il était vraiment craquant en fait, et il avait l'air vraiment sincère je remerciais le ciel qu'il ne l'eut pas prit mal.

- Vous m'en voyez réellement navré, j'espère vraiment ne pas vous mettre mal à l'aise. Cela se montrerait autant inconvénient pour vous que pour moi. Mais si cela vous dérange de trop il est évident que je recommanderais à vos très chers parents de changer de majordome.

- Oh non surtout pas, vous avez du faire tant de concessions pour venir ici. Je vous en prie restez.

Dieu ! C'était un réel soulagement de savoir qu'il me comprenait. Je lui sourit du plus profond de mon coeur et regarda Mathilda. Elle semblait attendre quelque chose, ou plutôt quelqu'un... Bon d'accord, moi ! C'est en me voyant prête qu'elle dit alors d'un air sérieux :

- Valérian, je te présente donc mademoiselle ou Lady Morrigane Léa Cassidy Vaiβe. Elle est là fille unique des maîtres c'est pour cela que tu dois en prendre le plus grand soin et lui accorder une attention toute particulière. D'ailleurs Tiens...

Elle sortit alors une pochette rouge, assez épaisse, sûrement posée là auparavant, avant de la lui tendre d'un air solennel et de reprendre :

- Voici, tout ce que tu a besoin de savoir sur Mademoiselle. Ses habitudes ponctuelles, ses préférences, ses allergies et ses activités ainsi que son emploi du temps scolaire menstruel. Comme je te l'ai dit avant, tu a interdiction de l'appeler par son prénom, Morrigane, qu'elle ne supporte pas. Les seules appellations que tu pourras utiliser seront, et seront uniquement : Lady, Mademoiselle, jeune maîtresse ou encore quelques variantes qui s'en rapproche plus ou moins.

J'étais surprise de voir tout ce dont il avait besoin, je ne m'étais jamais vraiment rendue compte de tous ce qu'un majordome devait faire. Il y avait de nombreux codes à respecter ça je le savais, mais autant !

- Enfin, finit-elle, pour tous ce qui n'est pas écrit et relève de Mademoiselle, je serais là pour t'épauler en cas de besoin.

- Merci beaucoup pour tout ce que vous faites Madame Keith. Je ne pourrais vous remercier pour ce que vous faites. Lui dit-il en se courbant légèrement devant elle.

Mathilda lui répondit alors en souriant :

- Fait le simplement en excellant dans ton travail !

J'avais assisté à cet échange avec l'impression de n'avoir rien à y faire.

C'est alors que dans un geste parfaitement synchronisé, les deux personnes autour de moi sortirent leurs montres. Une à gousset argenté pour Valérian et un bracelet-montre doré pour Mathilda. Ils jetèrent tous deux un bref regard dessus avant de la ranger, et dans un autre geste synchronisé, tourner leurs deux têtes vers moi. Puis Valérian afficha une mine coupable.

Aucun d'eux n'osait parler. Je trouvais ça étrange d'autant plus que la conversation battait son plein quelques secondes avant. Je lui demandais alors ce qu'il n'allait pas quand il me répondit :

- La vérité Mademoiselle, est que vos très chers parents ne vont pas tarder à s'en aller.

- Oh... je ne savais pas qu'ils devaient partir... Dis-je d'une voix absente.

La vérité était que j'ignorais totalement quand mes parents allaient et venaient. En général ils arrivaient faisait semblant de s'interesser à moi ou ce que je faisait de ma vie avant de me refourguer un cadeau et de partir tout de suite après.
Là, en l'occurrence, le cadeau était Valérian.
Bien ! Puisqu'il était temps, la tradition voulait que j'aille les saluer et leur souhaiter bonne route.
Je me levais en silence, et partit seule en direction hall d'entrée où mes parents étaient déjà en train de faire évacuer leurs bagages jusqu'à leur véhicule. Quand j'arrivai ma mère vint me faire la bise, en m'expliquant la raison de leurs départ. Raison que je n'ai d'ailleurs absolument pas écouté. Puisque j'étais déjà auprès de mon père quand elle commença à parler. J'avais toujours était plus proche de mon père que de ma mère, c'est pour cela que lui eut droit à un câlin avant son départ. C'était ainsi. Quand je me retournais vers ma mère, je vis Valérian à ses côtés, en train de l'aider à enfiler son manteau. Je ne vis pas là suite car je décidais de remonter avant de les voir partir. De toute façon j'avais déjà vu cette scène au moins un milliards de fois :

- mon père allait vouloir me dire au revoir, mais ma mère allait le presser en disant qu'ils allaient finir en retard.

- mon père allait alors me faire rapidement un petit bisou, me donner un cadeau avant de me promettre qu'ils allaient rester plus longtemps la prochaine fois et rapidement retourner à la suite de ma mère.

Et moi, j'allais rester là, les larmes aux yeux,  à regarder mes parents disparaître derrière les grosses portes principales de la maison . Puis j'allais ensuite monter dans ma chambre, sur mon lit, ouvrir mon cadeau et pleurer jusqu'à l'épuisement. Fin !

C'était comme ça à chaque fois, sauf que la c'était terminé. J'avais grandi. Plus de petit bisou, plus de promesses en l'air. Désormais,je préférais rester seule dans ma chambre, dans le noir, à écouter de la musique tout en étant étendue sur mon lit. Entourée pour seule compagnie de mes grosses couvertures et des notes de musique.

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Voilà ! This is the end du chapter, un peu tristounette la fin je sais. Mais n'hésitez pas à réagir dans les commentaires ! Que pensez vous qu'il va se passer ensuite ? Léa arrivera t-elle à retrouver le sourire ? Dites moi ! Bon à la semaine prochaine et BIZZZZ LES GENS !!!
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