seven

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20 Juin 2015
Camille's head

Encore une de ses journées ou tu te demandes si tu sers vraiment à quelque chose.

Encore une de ses journées durant laquelle tu te remets en question te rendant malade pour la moindre chose.

Encore une de ses journées où tu ne trouves pas ta place dans le monde.

Mais où tu essayes par tout les moyens de te convaincre avec des excuses minables auquel toi même tu ne crois pas.

Où tu essayes de te dire que tu comptes pour quelqu'un alors que tout le monde t'a abandonné.

Tu te sens miserable, pathétique, inutile, débile, complètement con...

Puis viens l'étape ou tu te sens bête de penser ça et tu t'énerves contre toi même.

Tu passes ta journée à penser, te torturant l'esprit avec des putain de questions que tu ne te serais jamais posé avant.

Et tu te dis qu'aller dormir te fera sentir mieux.

Mais des que tu te réveilles la réalité te rattrape et tu tombes bien bas.

Je suis là, sur mon canapé, une cigarette dans la main, une bouteille de vodka dans l'autre et ma vulnérabilité.

Je suis seul.

Seul avec mes remords, mes regrets, mes pensées, mes questions auquels personnes ne répondre jamais.

Et mes larmes.

Mes larmes qui coulent sur mes joues silencieusement.

Silence qui fait un bruit insoutenable.

Et cette putain de fenêtre par laquelle je vois le soleil.

Soleil qui fait penser à la joie.

Joie que tu essayes de ressentir par tout les moyens.

Tu te forces à te sentir bien.

Chaque " Je vais bien " te fait mal au ventre et te donne la nausée tellement tu sens pathétique.

Tu as envie de crier " NON JE VAIS PAS BIEN " Mais tu te contentes de faire un petit sourire niaiseux et de dire que tu vas bien.

Rien n'est simple dans la vie

Et jamais personne ne l'as dis.

On se cache tous derrière des formules de moralité et des manières auquel nous même ne croyons pas.

Je ne crois pas à Dieu

Pourquoi?

Parce que c'est encore un prétexte pour justifier toute la merde qui nous arrive

" si c'est arrivée, c'est que dieu le voulait "

Ouais et ma mère c'est un poisson chat.

L'humain trouve toujours des solutions tout.

L'humain et dangereux pour lui même.

Je vais pas bien

Et c'est pas parce que Dieu le voulait

C'est parce que je suis assez con pour me laisser me détruire avec des conneries de moralité et de manières.

De me laisser insulter de pd parce que je marche main dans la main avec l'homme que j'aime.

De me faire tabasser par sept Personnes à la sortie d'un bar et de voir Bertrand se faire taper sous mes yeux sans que je ne puisses agir.

Devoir ramper jusqu'à la voiture pour appeler la police et assister à la mort de l'homme qu'on aime.

Le voir se vider de son sang dans ses bras.

Mais malgrès tout, le voir sourire et vous dire que tout ira bien alors que lui même sais qu'il va pas s'en sortir.

Devoir organiser des funérailles auquel la famille ne veux pas que tu assistes.

Te souvenir de ses baisers, son toucher, son odeur, son rire, sa voix.

Se répéter chaque jour de sa misérable vie que tu aurais pu agir et te défendre.

Te répéter chaque jour que tu ne le reverra jamais.

Que tu ne l'embrasseras pas une dernière fois.

Que tu n'as pas eu le temps de lui dire un dernier je t'aime qu'il est déjà mort dans tes bras.

Perdre ton étoile.

Ton point te repére.

Celui qui arrivait à faire de ta vie un conte de fée.

Celui qui te faisait sourire lorsque personne n'y arrivait.

Tu te repasses en boucles les souvenirs que tu as avec cette personne.

Ou tu écoutes son répondeur pour écouter sa voix une dernière fois.

Tu ne dors pas, tu ne manges pas.

Tu bois, tu fumes et tu tentes d'oublier.

Puis ton perds ton travail mais comme le patron est ton ami il te payes encore.

Alors oui, Bertrand est mort dans mes bras.

Me disant que tout irai bien.

Mais un homme n'est pas plus fort qu'une voiture.

Sept connard l'on attrapé et poussé sur la route au moment où une voiture passait.

Mon cri à résonné dans tout Paris.

Puis voyant que celui ne se relevait pas sont partis en courant.

J'ai rampé jusqu'à lui avec le peu de force qu'il me restait et l'ai déposé sur le trottoir la tête sur les genoux.

Il me répétait que je ne devais pas pleurer et que tout irai bien.

Chaque souvenir de lui me tords de douleur.

Alors oui, je l'ai rejoins.

J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai fait la seule chose qui me paraissait censé.

J'ai sauté.

Et cette fois, personne ne m'as rattrapé.

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FIN DE LA FICTION



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