Un mois pour vivre

Chapitre 13 -Nostalgie-

27 Avril 2016

Il commençait à se faire tard et la fatigue prenait place dans mon corps. J'étais toujours assise à la fenêtre ; Hugo à mes côtés. Un instant, je fus admirative de la façon qu'il avait de me respecter. Il n'avait même pas cherché à me faire des reproches. Il acceptait juste la situation, telle qu'elle était. Il se tourna vers moi et dit :

-Tu dois être fatiguée. Je vais te laisser te reposer.

-Merci. , ajoutais-je en le fixant.

Il ne changeait pas. Ses yeux gardaient toujours cet air un peu espiègle au fond de leurs pupilles scintillantes. Il avait prit des centimètres depuis un moment, et ce n'était que dès lors que je me rendais compte de ses transformations. En fait, si ; il avait changé. Pour moi, il restait le même. Celui que j'ai connu en primaire. Celui qui a sympathisé avec moi...celui qui a volé mon premier baiser. Celui qui s'est pris un pot de peinture en pleine figure, mais qui en a rit plus qu'autre chose. Celui qui arrivait toujours à me prendre en photo alors que j'avais horreur de ça. En fait, depuis le début, il a été là pour moi. Soudain, je le vis changer d'expression.

-Quoi ? Pourquoi tu me dévisages comme ça ? J'ai du riz sur la bouche ou quoi ?

-Ah ! N_nn_nnnon pas du tout !! T'inquiète c'est rien.

Je me lève et l'enlace de mes bras. Je mets ma tête contre la sienne et lui dis :

-Je t'aime.

Je l'embrasse et cours me coucher. Il s'avance vers moi et me fait remarquer :

-Ah mais du coup... Tu vas pas dormir en jean...

Pitié m'oblige pas à dormir en sous-vêtement, je vais me geler...

-Bouge pas, je reviens.

Il revint en courant, un sweet à la main. Dans ma tête, j'étais morte de rire devant cette scène qui faisait très cliché de film.

-Bon...ça risque d'être un peu grand mais c'est mieux que rien.

M'en parle pas ! J'allais pas dormir à poil !

-Bonne nuit Lia !

-Bonne nuit !

Une fois la porte fermée, j'enfilais son pull qui effectivement, était grand. Il sentait la lessive et son parfum. Je me mis au lit et repensais à cette journée mouvementée. Jusqu'au bout il aura persisté et jusqu'au bout je l'aurais aimé.

J'accepte ce qu'il m'arrive.

Lui aussi.

C'est en partie pour ça que je l'aime.