« On rencontre sa destinée souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter. »
- Jean de La Fontaine.
***
Il arrive parfois que notre destinée ne se trouve pas juste sous notre nez, mais quelques portes à côté.
Apprendre à connaître quelqu'un, ça...
On se séparait vers 18h après avoir été faire un tour au centre commercial, et je décidais de rentrer dans mon appartement.
Sur la route, je recevais un message d'Aaron.
AARON 18:13 : On peut se voir ce soir ? Pour aller boire un verre quelque part ?
Je souriais. Je crois que je me souvenais maintenant de qui était Aaron. Et je me disais qu'il pouvait être une bonne distraction.
C'est vrai : il est beau, gentil, et il a une belle voiture. Pourquoi ne pas essayer ? De toute façon tout ce qui est susceptible de me faire oublier Taron, je prends.
HAYLEY 18:15 : Pourquoi pas, tu passes me prendre vers quelle heure ?
Je n'avais même pas le temps de ranger mon téléphone dans ma poche qu'il vibrait à nouveau.
AARON 18:15 : 20h, ça te va ?
HAYLEY 18:16 : C'est parfait :)
Je souriais en sautillant jusqu'à la porte du hall de mon appartement.
Je courais dans les escaliers comme une gamine, et je bondissais jusqu'à ma porte avant de sortir mes clés de mon sac.
Mais alors que je rentrais les clés dans la serrure, la porte s'ouvrait toute seule.
Je commençais à paniquer. J'avais oublié de fermer avant de partir ? Impossible.
Je commençais à sérieusement paniquer.
Je poussais la porte avec mon pied et j'entrais les poings en avant dans le salon. C'est alors que j'apercevais une silhouette sur mon canapé, assise, devant ma télé.
J'essayais de faire le moins de bruit possible pour le prendre par surprise, mais alors que je trouvais ça intelligent de pousser un cri de guerre avant d'attaquer, la personne se retournait automatiquement et elle contrait mon coup.
Je fermais les yeux en attendant de recevoir un coup, mais tout ce que j'ai pu entendre était un rire qui malheureusement m'était très familier.
J'ouvrais les yeux et le visage de Taron apparaissait devant mon visage.
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Je fis un bond en arrière, ce qui le fit encore plus rire. Il était même littéralement en train de se fendre la poire sur mon canapé. Dans mon salon. DANS MON APPARTEMENT.
- TARON !!! Hurlais-je. T'es complètement taré, j'aurais pu te tuer !!!
Il me regardait avec des larmes de fou rire qui lui coulaient le long des joues.
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