Chapitre 9

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Je le sens, je le ressens, je l'imagine !

Et maintenant, imagine-le dans le bar.

Oui, je le sens. Je sens qu'il menace les ombres, mais pas mes amies !

Instinctivement, et sans savoir pourquoi, je tends la main devant moi et un vent fort se fait sentir dans la pièce. J'ai réussi ! Les ombres vont partir ! Soudainement, le vent s'arrête et les ombres repartent dans le bar.
Putain !

Tu dois te concentrer ! Sinon, tout s'arrête.

Ah ... ok ...

Recommence !

Je reproduis mon action à l'identique sans crier victoire.

D'énormes bourrasques se déchaînent dans la pièce et les ombres se dispersent. J'ai l'impression que tout va trop vite. Lily s'effondre elle aussi par terre. Elle semble ne pas aller bien, pas du tout.
Je suis ... É-p-u-i-s-ée ! Ma vue se trouble et je cours vers mais amies, mais soudain, c'est le noir.

- Prudence ? Réveille-toi !

J'émerge lentement. Que c'est-il passé ? Je décide de poser la question, je ne me souviens plus de rien !

- Qu'est-ce qui c'est passé ?

- Des ombres nous ont attaquées et après de LONGUES minutes, tu nous as sauvé, me dit Ivy.

Tout me reviens soudain en mémoire. Le bar, les voix, l'attaque, le ... vent !

- Les gens vont bien ? J'ai créé des bourasques de vent !

- On sait. Et les gens vont bien.

- Pourquoi vous êtes froide comme ça ?

- Pourquoi, JE ?

- Euh ... ouais ?

- Lily est entre la vie et la mort; tu es arrivée trop tard.

Je reste bouche-bée et essaie de me lever. Malheureusement, je n'y arrive pas et m'écrase lamentablement au sol.
Ivy ne se retourne même pas. J'essaie de me lever en vain; mes jambes sont trop faibles.
Je me sens faible.
Je SUIS faible.
Je suis donc inutile.

Je reste assise, au sol, mes larmes sur le point de tomber.
Puisant dans mes faibles forces, je me lève et me rassois sur mon lit.
J'ai mal partout.
Partout ! C'est horrible ...

À l'autre bout de la pièce, par chance, j'aperçois des béquilles. Je m'allonge au sol et rampe jusqu'aux béquilles.
Je me redresse et clopine vers le salon.
Une scène étrange m'y attend: Lily, étendue sur le canapé, Ivy, lui tenant la main en la regardant. J'ai honte de moi ... j'ai trop hésité ! Je m'apprête à sortir quand sa mère me retient.

- Reste, Prudence. Tu as sauvé Ivy, c'est le principal.

Mouais ...
Je m'approche de mes amies et m'assois sur un fauteuil. Ivy me regarde noir et je regarde la malade. Elle est blanche.

- Il n'y a rien à faire ? chuchote-je.

- Je ne sais pas ... et toi Ivy ?

- Moi non plus.

- Arrête d'en vouloir à Prudence ! Ce n'est pas de sa faute !

Ivy hurle:

- Si ! C'est de sa faute !! Si elle était intervenue plus tôt, on en serait pas là ! ON en SERAIT pas là ! JE TE DÉTESTE PRUDENCE !

Je culpabilise tellement ... Mais qu'est-ce que je peux faire ? J'ai tout raté ...

Soudain, Ivy ouvre un portail et me pousse dedans. Je me retrouve dans ma chambre, sur mon lit.
Je suis impardonnable.
Que faire ? Elle va mourir ! Et se sera de ma faute ... j'aurais dû y aller plus tôt.
J'aurais dû écouter Finn, rien ne serait arrivé.
Je n'aurais pas dû partir.
Je voudrais rentrer.
Ivy m'en voudra à vie ... !
Qui pourrait soigner mon amie ?
Phénix ... non ! Mere ? Non. India ? Mmh ... peut-être ! Je dois retourner en Europe ! Ça vaut le coup d'essayer ! En plus, je me sens bien mieux !
Je m'apprête à me lever, quand tout à coup, la porte grince. Je flippe un instant et, pour me calmer, ouvre la porte-fenêtre et m'assois sur le balcon. J'inspire l'air frais et écoute. J'entends New York mais c'est tout. J'ai l'impression d'entendre une voix ... et cette voix dit:

"Tu ne peux pas nous vaincre. Nous sommes partout."

Un instant, j'ai peur.
La porte re-grince. J'ai peur, encore. Je le redresse et, à peine me suis-je levée, je tombe.

Dans le noir, je tombe.
Dans la peur, je tombe.
Dan l'incompréhension, je tombe.
Dans la honte, je tombe.

Que se passe t-il ?

Je tombe toujours.
Et toujours dans le noir.

Mais qu'est-ce qui c'est passé ?

Chapitre peu corrigé et court mais j'ai mis vraiment trop de temps à écrire donc j'ai écourté.
Sorry !

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