Chapitre 3

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Comme tous les dimanches matin, je me rendis sur la plage pour faire mon jogging. J'adorai courir sur la plage et sentir l'eau sous mes pieds. Une fois mon jogging terminé, je m'asseyais sur le sable et je contemplai les vagues mourir doucement. A chaque fois je ressentais un calme intérieur mais pas aujourd'hui. Cette fois j'avais l'impression d'être observée, suivie et pourtant la plage était déserte. Je pouvais rester des heures à contempler cette immensité, je me sentais si petite face à cette mer et en même temps tellement libre. Depuis mon enfance, je me comparais à un oiseau en cage, je ne rêvais que d'une chose : la liberté.

            - Je savais que tu serais ici.

            - Maman que fais-tu là, lui demandais-je.

Elle s'assit à côté de moi et elle me prit la main.

            - Tu as toujours été une solitaire Chiara. Lorsque tu étais petite, tu voulais toujours rester seule, tu t'allongeais dans l'herbe et tu pouvais passer des heures à contempler les nuages, tu disais que c'était un cadeau, que la vie était le plus précieux des présent.

            - C'est vrai

            - Oui, tu voyais uniquement le meilleur en chaque chose. J'ai toujours pensé que tu étais trop naïve mais aujourd'hui je prends conscience que ce n'était pas de la naïveté mais de la confiance en la vie.

            - J'ai la foi c'est tout.

            - Non Chiara, c'est plus que de la foi, tu as une telle confiance en l'humanité et pourtant dès qu'il s'agit de toi cette confiance disparaît.

            - Qu'essais-tu de ma faire comprendre maman ?

            - C'est que tu as raison de défendre tes principes et tes croyances, il faut toujours suivre son cœur Chiara, écoute le il t'indiquera la voie à prendre.

            - Et si jamais il m'indiquait un mauvais chemin.

            - Si tu suis ton cœur alors tu seras toujours sur la bonne voie, fais toi confiance Chiara.

            - C'est ça le problème, je ne sais pas comment faire.

            - Quand le moment sera venu tu le sauras.

            - Je t'aime maman

            - Moi aussi je t'aime ma chérie.

Nous nous enlaçâmes. Ma mère avait ce don pour employer toujours les bons mots afin de me réconforter. Elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. C'était peut-être ce lien mère-fille que l'on décrit comme un lien unique unissant une mère et sa fille. Et pourtant ils nous arrivaient souvent de nous disputer,  je ne compte plus le nombre de disputes entre nous mais j'ai toujours su que ma mère serait toujours la pour moi. A chaque problème, je demandais conseil à ma mère car même si parfois ses réponses me révoltaient ou me déstabilisaient, je savais qu'elle était là et qu'elle le serait toujours. On partage ce lien si fort, si naturel, difficile même à comprendre pour certain, qu'il m'arrive de me demander ce que je deviendrais sans elle. Ma mère, cette femme qui n'a peur de rien, un peu solitaire, qui m'a tout appris, tout donné. Elle est une part de moi, une des plus importantes et j'espère ne jamais la décevoir.

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Je frappai à la porte de Maria

- Hey ! Viens entre.

J'adorai l'appartement de mon amie. Elle avait un don exquis pour la décoration. Son appartement était aménagé avec goût et élégance. En fait, il était tout simplement à son image. Un canapé marron était disposé au milieu du salon entourant une magnifique table en verre, style loft. Un bar séparait la cuisine du salon. Sur le mur, face à la cuisine se trouvait un écran plasma de taille complètement démesurée. Maria me désigna la terrasse avant de se diriger vers la cuisine. Je m'assis sur l'un des transats. Cinq minutes plus tard, elle me rejoignit avec deux verres de coca qu'elle déposa sur la table.

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