Nelly

Dernière lettre (I)

Une longue queue était présente dans la cantine pour ranger son plateau, les copines de Nelly en avaient au moins pour cinq minutes. L'adolescente décida alors de déplier la lettre qui était cette fois rouge. Le message avait visiblement été écrit à l'aide d'un marqueur noir.

"Ma Nellie

Je suis en tout poim reconnaisans de ton act. Il me toucha droitocoeur. Visiblement cela a fais du bruits, der le premier jour. Tu et en train de participé a ma vengence, notre vengence, la revenge de toute les victime de Léa. Si je ne me montre pa encore à toi c'est car je ne veut pas te perturber dans tes action contre Léa, je t'apprécie trop pour sa. J'ai une dernière idée, cela fera passer Léa pour une crasseuze et tu n'aura plu a t'inquieté, nous vivrons notre relassion au grand jour. La semaine prochaine, refai exactement la même chose. La réputation de ton ennemie en souffriras."

La jeune fille avait les larmes aux yeux, jamais quelqu'un n'avait exprimé autant d'affection pour elle. C'était quelque chose de nouveau qu'elle expérimentait, une nouvelle sensation. Nelly n'avait jamais eu de prétendants, de demandes amoureuses, cela reboostait sa confiance en elle : se savoir aimé.

Les portes de la cantines s'ouvrirent en crissant, Laura, Émeline et Stéphanie en sortèrent. Mélissa mangeait avec ses nouvelles copines, Nelly n'allait sûrement pas voir son amie avant le lendemain matin. Les quatre amies passèrent leur récréation ensemble. Elles se trouvèrent des points communs, Laura et Émeline dans la gymnastique, elles excellaient toutes deux dans ce sport tandis que Stéphanie parlait de maquillage et de sciences avec Nelly, il était possible d'allier les deux. La sonnerie rentetit, et la troisième A eurent un réel cours de mathématiques pour la première fois avec monsieur Laplume.

Les élèves ne choisirent cette fois-ci pas leurs places, Nelly fut placée à côté de Yanis, au fond de la classe. Les élèves ricanèrent : "c'est ta meuf Yanis ?". Celui-ci ne dit rien, le premier cours se passa tranquillement et sans trop d'interruption. Ce cours fut suivi du cours d'espagnol pour toute la classe, Nelly put se placer cette fois-ci à côté de Stéphanie avec laquelle elle avait de forts atomes crochus. La professeur, madame Garcia marquait les esprits par son autorité et sa capacité à faire régner l'ordre, c'était pour l'instant l'enseignante la plus respectée de la potentiellement difficile classe qu'est celle de Nelly, avec peu " d'intellos", et beaucoup de perturbateurs. Le simple bruit des talons de la jeune femme suffisait à faire taire le groupe de Léa. Anaïs et Mathilde, les deux meilleures amies blonde pour l'une, l'autre dotée d'un tie and dye blond cessèrent leurs jacassements, d'habitude infernaux. Elles avaient un goût fort prononcé pour ragoter à propos de la vie privé d'autrui, que ce soit des gens populaires ou lambda, tout le monde y passait. Malgré leurs commérages, on ne pouvait pas douter de leur impartialité. L'enseignante donna un cours qui ressemblait plus à un cours magistral qu'une leçon interactive. L'heure passa vite et les élèves se précipitèrent afin de pouvoir sortir.

Il était seize heure, Nelly dû présenter son carnet de correspondance pour pouvoir sortir. Walid le surveillant hocha la tête et laissa partir l'adolescente avant de discuter avec Léa et sa troupe, ce qui créa un embouteillage à la sortie. Ne voulant pas s'éterniser, Nelly rentra chez elle le plus rapidement possible, même si pour cela, elle devait prendre la rue la plus courte mais également la plus fréquentée, la rue Nelson Mandela. Bien heureusement, comme elle était la première sortie elle ne croisa personne.

Sa mère n'était pas rentrée, de même pour Gaîa. Damien, lui, était rentré à midi et avait donc été chargé de ranger les courses que sa mère avait faites au préalable. Nelly, n'aimant pas l'apparence de ses cheveux après la piscine avait la volonté de se les laver. Elle se dirigea vers l'armoire de la salle de bain ou devait reposer son nouveau shampoing à l'avocat, qu'elle avait réclamé à son frère. Nelly se rendit dans la salle de bain qui se trouvait au rez-de-chaussé, reliée par un mini couloir au salon. La jeune fille regardait où tout les shampoings étaient d'habitude situés, elle ne trouva rien.

"Damien !!! s'écria Nelly
- Quoi ? Répondit-il sèchement.
- Où est mon shampoing ? Questionna-t-elle.
- Ton shampoing ? Quel shampoing ?
- À l'avocat, rétorqua-t-elle.
- Ahhh ! Ça ! Je savais pas que c'était un shampoing je l'ai mis dans le frigo. Dit-il calmement.
- T'es sérieux là ? Tu ranges jamais les courses ou quoi ? S'énerva-t-elle.
- Oh bah excuse-moi hein ! Madame à besoin de son shampoing immédiatement. Je pense qu'il est inutilisable maintenant. T'as qu'à prendre le mien.
- C'est bon ! Je vais me laver les cheveux avec un oeuf, répondit-elle."

Nelly fit donc ce qu'elle avait à faire, se sécha et lissa ses cheveux jusqu'à dix-huit heures. Sa mère et sa soeur qui avait tennis rentrèrent dans ces eaux là. Elles étaient toutes deux de bonne humeur, l'une venait de terminer sa séance de tennis tandis que l'autre venait d'achever sa journée de travail. La petite famille décida de faire un vrai repas, sans télévision, où chacun devait parler de sa rentrée.
"Alors les enfants ? Questionnaire la mère.
- J'ai une classe de malade, répondit Damien.
- J'ai Alyzée dans ma classe c'est super ! J'ai aussi Marina, dit enthousiastement Gaïa.
- Et toi Nelly ? Demanda la mère.
- Ça aurait pu être pire, déclara-t-elle en haussant les épaules."

Après ce repas, la famille décida de regarder la télévision puis d'aller dormir. Confiante pour le lendemain, Nelly se coucha.