La dure réalité

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Après cette brève discussion, Nelly se retrouva seule et réfléchit. "Qu'est ce que je vais faire ?" pensa-t-elle. Soudainement, leur mère appela les trois adolescents avant de les convier au dîner. L'adolescente était très anxieuse, mais pensait que le repas pourrait sûrement l'aider à lâcher prise. Son frère ainsi que sa sœur avaient l'air terriblement sereins. À la fin du repas, lorsque Damien et Gaïa filèrent tout les deux dans leur chambre. Nelly resta un peu avec sa mère afin de discuter avec celle-ci, la jeune fille avait beaucoup d'admiration pour sa mère qui l'élevait seule. Parler avec sa mère provoquait chez elle un grand apaisement.

"Je sais quand tu ne vas pas bien.
- Je ne vois pas de quelle façon ça pourrait aller mieux.
- Moi aussi j'ai été à ta place. Respire un grand coup et expire, mange quelque chose qui te fait plaisir et dis toi que tout ira bien, ensuite va dormir tu auras besoin de beaucoup de sommeil pour ne pas avoir de cernes demain, cela pourrait pourrait t'empêcher pas mal de brimades.
- Merci beaucoup maman, ça me fait plaisir que tu me donnes de tes conseils."

La mère de Nelly était une gentille femme travaillant corps et âme afin de subvenir aux besoins de sa famille. Elle avait une quarantaine d'année, et était grande et brune. Aux yeux de Nelly, c'était la plus belle des femmes.

Nelly suivit les conseils de sa mère et décida de manger quelque chose qu'elle aimait. Elle gagna sa chambre, ferma les volets, puis prépara sa tenue du lendemain, son sac, et mit son réveil en marche : le lundi à six heures pétantes.

Avant de réussir à trouver le repos, l'adolescente cogita. Nelly ne parvenait pas à trouver un sommeil serein, elle appréhendait. Afin de se calmer, elle décida de rouvrir les volets et put ainsi observer la Lune. Ce soir-là, elle était d'une clarté indéfinissable, c'était une pleine Lune. La petite brune ne put s'empêcher de la fixer, elle se perdit dans sa contemplation. C'était un moyen pour Nelly d'écarter toutes les angoisses qui la tourmentaient.

La tête vidée, elle prit la sage décision d'aller se coucher. Malgré la forte chaleur qui faisait transpirer Nelly, la nuit fut relativement calme.

Le réveil sonna, il était six heures. Aujourd'hui c'était un grand jour pour elle, celui de la rentrée. C'était son premier jour de la dernière année du collège, selon Nelly, c'était la dernière année à passer pour que par la suite les choses soient plus simples à l'avenir. Mais ce n'était pas un jour important uniquement pour elle, il y avait Gaïa, toujours endormie, qui allait entrer en cinquième. Elle ne s'inquiétait pas pour elle, sa petite sœur s'était toujours bien débrouillée dans tout les domaines. Damien, lui, dormait encore, il n'allait rentrer en première S que le lendemain. Nelly était la seule personne éveillée de la maison, sa mère était déjà partie. L'adolescente sortit de sa chambre puis aperçut une lettre posée sur la jolie table basse du salon, mais contre toute attente elle décida de ne pas la lire et d'attendre cet après-midi. 

Nelly s'était levée légèrement plus tôt que d'habitude, c'était une chose qu'elle faisait à chaque rentrée dans l'objectif de diminuer son stress, mais les préparatifs étaient exactement les mêmes. Elle prit très rapidement son petit déjeuner, se brossa les dents, se doucha, mit la tenue qu'elle avait prévue de porter la veille et commença à se maquiller. Elle fit un maquillage simple, elle appliqua un fard à paupière marron, du mascara et un rouge à lèvre nude. La cadette de la famille commença à se fixer à travers son grand miroir. Sa veste en jean plutôt moulante et son skinny noir flattaient sa fine silhouette, aussi menue soit-elle, et ses Vans rouge donnaient du peps à sa tenue.

Il était sept heures et Nelly avait déjà fini de se préparer, elle décida de lever sa sœur en allumant la lumière de sa chambre. En dépit de sa sagesse, Gaïa était de très mauvaise humeur le matin, elle ronchonna puis alla se préparer à son rythme. Nelly se disait qu'elle n'aurait peut-être pas dû se lever aussi tôt, elle avait désormais une heure vingt à attendre avant de rejoindre le collège qui se trouvait non loin. L'adolescente décida donc d'observer les préparatifs de sa sœurette. Celle-ci avait l'air, bien que de mauvais poil, plus sereine et posée qu'elle. Gaïa ne prenait pas le jour de la rentrée pour le plus important de l'année, bien au contraire. La benjamine, une fois prête, portait une tenue simple. Elle était vêtue d'un sweat à capuche et d'un Jean slim bleu. Tout à coup, le téléphone de Nelly vibra. C'était un SMS de Mélissa, une amie d'enfance. "On se retrouve dvt le clg à 8:10". Répondre n'était pas nécessaire, Mélissa savait très bien que Nelly serait présente au rendez-vous.

Les deux  sœurs étaient prêtes, une amie de Gaïa l'attendait déjà devant la maison. Le duo décida donc de sortir, par ailleurs, il était déjà huit heures. Les adolescentes se rendirent doucement au collège. Le chemin était relativement agréable à pratiquer, des fraisiers ainsi que des coquelicots jonchaient l'allée. Malgré cette petite balade, le ventre de Nelly ne cessait de se nouer davantage à l'approche de l'établissement. Mais dans un élan de maturité et pour ne pas inquiéter sa soeur, elle fit mine de ne rien ressentir. Une fois arrivée, Nelly alla rejoindre Mélissa et laissa Gaïa avec son amie.

Mélissa était habillée à la mode, ou plutôt devrais-je dire "fashion". C'était une brune aux cheveux bouclés de taille moyenne (tout de même plus grande que Nelly) et de corpulence médium, elle avait les yeux hazels soulignés par d'épais sourcils, des cheveux mi-longs qu'elle portait aujourd'hui en chignon haut.  À la demande de Nelly, elles allèrent immédiatement regarder les compositions des classes, Mélissa fut plutôt satisfaite de la sienne. Quant à la petite brune, des tonnes de pensées se mirent à jaillir dans sa tête, elles s'entremêlèrent et elle était à deux doigts de l'évanouissement, elle pensait que rien ne pouvait être pire, mais elle se rendit finalement compte que si.

NellyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant