Chapitre 3

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La semaine qui a suivi a été très calme. Aucune trace de Zain, aucun mot bizarre dans le casier.Je n'ai pas cherché à croiser le métis, de toute façon. La dernière fois que je l'ai vue, c'était deux jours après la venue du journaliste, et il me regardait comme s'il voulait me tuer. Ou en tout cas, j'avais l'impression de lui avoir fait quelque chose de mal et qu'il allait se venger. C'était presque flippant.

En arrivant au lycée, je regarde un message de Sammy que je viens de recevoir, disant qu'il ne viendrait pas aujourd'hui, mais que je n'avais pas besoin de prendre ses devoirs, puisqu'Alexa s'en chargerait. J'ai à peine le temps de relever la tête et de m'apercevoir que je fonce droit sur quelqu'un, que je me prends cette personne et manque de tomber.


-Bravo, me dit la personne.


Je ne réponds pas et ne réagis pas directement en voyant Zain, debout, les bras croisés. Mais, rapidement, je me retourne pour partir, ne voulant pas finir dans le bureau de la directrice, mais le métis me prend le bras et m'empêche de partir.


-Tu compte partir sans t'excuser ?

-On ne devrait pas parler.

-J'attends tes excuses là.


Parce qu'en plus, il ignore ma remarque ? Pour qui il se prend, au juste ? Je sais bien que c'est le fils du dirigeant de Sheffield, mais ça ne lui donne pas plus de droits que les autres. Je n'ai pas du tout envie de me retrouver en face de la directrice avec Zain et nos parents à côté.


-Queen ! Malik ! Dans mon bureau et maintenant !


Je jette un regard noir à Zain et me dirige dans le bureau de la directrice. J'aurais dû partir,même s'il me tenait le bras. Je savais que ça allait se retourner contre nous. Ce moins-que-rien, cet imbécile, m'envoi dans le bureau de la directrice qui va appeler papa et sans doute, le père de Zain.Papa ne m'en voudra pas, mais je ne connais pas celui de l'imbécile et je ne sais pas s'il sera sympa ou non. Mais ça ne m'étonnerait pas qu'il nous fasse exclure du lycée. Enfin, moi. Il ne nous fera pas exclure du pays puisqu'il y a son cher fils, mais il m'exclura au moins du lycée.

Lorsque nous entrons dans le bureau, la directrice nous demande de nous asseoir et va appeler nos parents. J'en profite pour regarder le bureau, en détail. Les murs sont d'un blanc immaculé et la salle paraît immense, alors que ce n'est pas forcément le cas. Les meubles sont assez modernes, en verre, transparent ou blanc. Puis je regarde le plafond, à la recherche de caméras de surveillance.


-Il n'y en a pas.

-Quoi ?

-Il n'y a pas de caméra.Histoire d'être tranquille pour la directrice.

-Comment tu sais ça ?

-Bah...

-Ah, oui. J'avais oublié.

Aucun de nous ne dit quoi que ce soit d'autre, et nous attendons que la directrice revienne. L'atmosphère est pesante et je me rends compte que les deux bouts de papier que j'ai trouvé dans mon casier sont de Zain. Bien sûr ! Je me demandais avec qui j'avais parlé le jour de l'interview à part mes amis et des professeurs. C'est évident, mais je ne m'en suis pas doutée une seule seconde. Et bien Zain, un jeu est un jeu, et j'aime les jeux.

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