Antidote

Chapitre 9

Mon père s'appelle Andhré, et ma mère Carole. On n'avait jamais vraiment eu de problèmes, on était une famille normale et grâce à leur travail, on vivait plutôt bien. Je sais que je leur avais causé pas mal de fil à retordre quand j'étais gamine, mais c'était passé avec le temps. Ils me manquent. À vrai dire, ces derniers temps je ne les avaient pas beaucoup vus, peut être juste croisés le soir ou tôt le matin en allant déjeuner. Prenez soin de ceux qui vous entourent car il peut leur arriver quelque chose en un rien de temps, tout ce petit monde dans lequel vous vivez peut s'écrouler et cela peut arriver tellement vite vous n'aurez même pas eu le temps de dire ouf. Ils vous manqueront, comme les miens me manquent et vous regretterez le temps que vous aurez perdu à faire d'autre choses moins intéressantes que de vous occupez d'eux.
Prenez soin de vous également, c'est important car en prenant soin de vous, vous prendrez aussi soin des autres.

*

Mon ventre gargouille. Je ne l'avais jamais vu crier comme ça. Je me suis encore endormie, je ne sais pas ce que j'ai en ce moment à tout le temps m'assoupir. Je me redresse contre le dossier du fauteuil. Mon ventre grogne une nouvelle fois et je pose mes mains dessus. Je remarque qu'il est 14h35. Putain j'ai pas fait semblant!
J'en ai marre de rester dans cette chambre.. j'ai envie de bouger, d'aller me dégourdir les jambes. Je saute du fauteuil et en passant devant le bureau je vois qu'il y a une assiette de posée avec un petit mot: "Je pensais que tu aurais faim."
Cette attention de Raphael me touche. OK, il n'a pas voulut m'amener au près de mes proches mais il pense quand même à moi. Et puis, c'était plus ces parents qui ne voulaient pas, lui il ne fait qu'appliquer leurs ordres... Bref de toute façon ça ne sert à rien que je lui trouve des excuses, ce qui est fait est fait.
J'engloutis le plat et me dirige vers le hall d'entrée le plus discrètement possible. Je ne veux pas qu'ils voient que je suis sortie. J'ai hésité à laisser un autre petit mot à Raphael pour le remercier mais en fin de compte je préfère le lui dire en face.

L'air frais me fait du bien. Le soleil tape et c'est vraiment agréable. Je me dirige calmement vers la forêt, j'observe les arbres, la nature. J'entends les oiseaux chanter et par ci par la deux ou trois buissons bouger. Inconsciemment, mes pas me dirigent vers l'endroit où nous nous étions arrêtés avec Raphael. Je regarde l'eau s'écouler et je finis par m'asseoir sur un rocher. Je laisse mes pensées vagabonder sur Raphael et sur l'imprégnation.. Enfaite, c'est bizarre parce que quand je pense à lui, j'ai l'impression que le vide qu'il y a dans mon coeur s'estompe. Ou disparait complètement même. Puis quand il me prends dans ses bras, mon coeur tambourine dans ma poitrine à une vitesse hallucinante. Je ne sais pas s'il ressent lui aussi cette attirance que j'ai depuis le début. Secrètement, j'espère que oui.

Une fois mon petit tour terminé et mes pensés qui ont fini de vagabonder, je me lève de mon rocher et me rend jusqu'à la maison des Éverdines. Enfaite, je me bouge surtout parce que le soleil est entrain de se coucher et ça va faire un petit moment que je suis sortie. Je ne peux quand même pas me permettre de rentrer tard, surtout que je ne suis pas chez moi... et qu'en plus ils doivent éviter de sortir à cause des chasseurs qui veulent nous traquer. Bref, j'accélère le pas.