Chapitre 13

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-Ton oncle n'est pas la? demandais-je.
-Si si, il est allé faire un tour dehors. On le rejoins?
-Ouais.
-Ça va toi?
-Si tu savais comme ça m'a remonté le moral de les voir!
-Ah ouais? Cool, je suis vraiment content pour toi!
-Merci, c'est vraiment super de bien avoir voulu m'amener.
-Pas de problème.
Il passe son bras autour de mes épaules et me sourit.

-Mais elles sont pour qui ces magnifiques fleures? Dit Leonardo.
-Pour vous -je lui tend le bouquet- ce sont mes parents qui vous les offrent.
-Oh, merci beaucoup, il ne fallait pas.
-C'est vous qu'il faut remercier.
Je monte dans la voiture et cette fois-ci, à l'arrière.
-Il faudra juste que l'on passe récupérer Liam chez une amie à lui ça ne vous dérange pas?
-Non non, dit Thomas.
-Ce ne serait pas Anaïs? Demandais-je.
-Si, il me semble, pourquoi?
On s'échangea un clin d'œil avec Thomas.
-Non rien mon oncle, dit-il.

*

Driiiing! Driiiiing!
Je me redresse rapidement pour éteindre l'alarme sur mon téléphone. Pffff, qu'est ce que j'ai la flemme de me lever.. mais j'ai pas le choix. On est obligés de se lever tôt pour partir au chalet, c'est ce que les parents de Raphael ont décidés hier soir. Je me tourne et regarde la place à côté de moi, vide. Raphael entre dans la chambre et allume la lumière ce qui m'aveugle.
-Ah! Dis-je.
Je mets mes mains sur mes yeux pour me cacher de la lumière.
-Désolé.
Je l'entends se diriger vers la fenêtre.
-Qu'est ce que tu fais? Demandais-je.
-J'ouvre les stores.
Je soupire. La lumière du jour rentre peu à peu dans la pièce. Raphael allait sortir de la chambre mais il s'arrête, se retourne et me regarde dans le blanc des yeux. J'ai un mouvement de recul:
-Ça va? Demandais-je.
-C'est.. non rien.
Puis il sort de la pièce. Bizarre. Il est vraiment bizarre en ce moment. Sérieux, je ne sais pas ce qu'il a et ça me rend dingue de le voir comme ça.
Je finis par réussir à me sortir du lit et à me préparer. Je ne m'embêterai pas à faire un sac spécial, je prendrai directement celui que Brandon m'a ramené, ça ira plus vite.. et puis c'est surtout que j'ai pas trop envie de me bouger ce matin. Mon ventre gargouille, il faut que je me dépêche d'aller en bas, le petit déjeuner doit déjà être prêt.

*

Raphael claque la porte de la voiture ce qui me sort de mes pensées. On est finalement partit à 11h pile parce que Leonardo avait apparemment deux ou trois points "essentiels" à régler avec Raphael à propos de ces prochains jours; et la il est 13h. Je m'étire et baille, ça fait du bien un petit somme. Je sors à mon tour de la voiture, le paysage est magnifique. Pour certaines personnes ce ne serait rien mais pour moi c'est tout simplement le paradis: nous sommes complètement isolés dans la forêt, leur chalet est énorme et ils ont un morceau de terrain qui n'est pas trop en pente ce qui leur permet d'avoir un beau jardin, nous sommes entourés des montagnes et je suis sûre que depuis le balcon on arrive à voir au dessus des sapins pour admirer toute la vallée en dessous.
J'inspire un bon bol d'air frais. Ça me détend parce que je stresse un peu concernant les nuits à venir...
-Tu prends ton sac et on y va? Dit Leonardo.
-Bien-sur.
Je récupère mes affaires et ferme la porte. On se dirige ensuite vers le chalet, je remarque que la porte est déjà ouverte, je n'avais pas vu que Raphael était déjà rentré. Leonardo se dirige jusque dans le salon et je le suis.
-Raphael! Descend s'il te plaît!
Une fois tous les trois réunis dans le salon, Leonardo prend la parole:
-Je sais que ça va être compliqué pour vous ce soir et demain mais j'ai confiance en vous et, je sais que tu arriveras à te contrôler mon fils.
Leonardo pose sa main sur l'épaule de Raphael mais celui-ci lui lance un regard noir.
-Fais visiter la maison à Rose, je m'en vais.
-Vous ne restez pas plus longtemps? Demandais-je.
-Non je dois me dépêcher de rentrer, les autres m'attendent.
J'acquiesce d'un signe de tête.

Nous restons quelques instants sans rien dire comme si une sorte de gêne c'était installée entre nous. Raphael détourne le regard quelques instants ce qui me permet de l'admirer car à vrai dire, je n'ai pas vraiment eu le temps de le faire ces derniers jours. Il porte un tee shirt noir qui lui va parfaitement avec un jean. Simple mais efficace. Ces cheveux noirs sont relevés sur ça tête. Il est beau. Quand il me regarde à nouveau nous restons figés les yeux dans les yeux. J'admire son magnifique regard ténébreux. Il me prend la main et la met dans la sienne, ce simple contact me fait du bien, j'ai l'impression qu'une flamme m'embrase la poitrine et réchauffe mon corps tout entier, j'ai l'impression de revivre tout simplement. C'était comme si j'avais été endormie ces derniers jours, comme si mon corps, à son contact, se réveillait instantanément.
-Comme tu as les mains froides, dit-il.
Je lui souris tristement:
-Je sais.
Il soupire.
-Je... je suis désolé d'être un peu.. distant ces derniers jours mais, c'est la super lune ce soir et je commence à en ressentir les effets depuis un petit moment.
Je commence à comprendre.
-C'est pour ça que tu n'étais pas la en début de semaine? Demandais-je.
Il fit oui de la tête.
-Et, qu'est ce qu'il se passe de spécial pendant cette super lune?
Il soupire de nouveau.
-J'arriverai beaucoup moins à me contrôler. Tu sais, j'ai déjà du mal à me contrôler pendant les pleines lune alors, durant celle la, si quelque chose dérape je pourrais peut être.. enfin...
-Attends, tu pourrais peut être quoi?
Est ce qu'il pourrait me tuer? Il tombe à mes genoux tête baissé.
-Tu vois Rose je ne peux pas me contrôler, même si je ne veux pas mais que la bête a décidé de te tuer, elle le fera.
Il relève la tête et son visage est transformé. Je ferme les yeux quelques instants mais non, je n'arrive pas à m'imaginer le pire.
-Non, dis-je.
Il me regarde abasourdi.
-Comment ça non? Demande-t-il surpris.
-Je sais que tu ne le feras pas. Je sais que tu arriveras à te contrôler et tu sais pourquoi? Parce que moi j'ai confiance en toi Raphael.
-Mais ce n'est pas une question de confiance Rose, c'est mon instinct d'animal qui fais cela et..
-Non, arrêtes! Arrêtes de t'imaginer des choses pareilles Raphael. Tu ne le feras pas et je le sais.
Il se redresse et je le prends dans mes bras. Il m'enlace à son tour. Tout à coup, l'air dans la pièce change radicalement. J'ai l'impression que je vais m'écrouler, mon coeur tambourine dans ma poitrine et une sensation de vide se propage dans tout mon corps. J'ai de plus en plus de mal à respirer et tout semble tourner autour de moi, Raphael me fixe alors droit dans les yeux, déconcerté et tout redevient instantanément normal. Tout m'apparais alors comme une évidence, à partir de maintenant ce n'est plus la gravité de la terre qui me fais tenir debout ni même l'oxygène qui me permet de respirer, mais c'est bel et bien Raphael. Même si depuis le début je ne voulais pas me l'admettre: je suis complètement folle amoureuse de cet homme. Et la, je viens juste de m'en imprégner.

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