EHROLEN. [TOME 1]

Chapitre 4 : Livaï Ackerman.

Je restais sur ma chaise jusqu'à l'heure du déjeuner. Si c'est pour vous dire combien ça me perturbe. Je réfléchissais au fond de moi, je savais pas comment faire, je savais pas quoi faire, ni quoi dire, rien. Au même moment, Armin arriva et dit :

- T'es resté là toute la matinée Eren ?!

Je ne le regardais même pas. J'avais les yeux grand ouverts, le regard perdu. Je suais, mon coeur accélérait, mes questions s'empilaient dans ma tête, ma voix n'était plus non plus. Armin comprit qu'il se passait quelque chose, il me leva donc, et m'emmena dans une cours du poste de police. Il me fit m'asseoir sur un rebord en pierre de fontaine, puis me dit :

- J'suis ton meilleur ami, tu peux tout me dire Eren.

Quoi ? Comment ? C'étaient les questions que je me posais. Je le regardais, perdu. Il semblait avoir comprit :

- Dit-le avec tes mots, tu sais que je suis loin d'être bête aha.

- Armin .. tu .. crois que tout est possible ?

- Ah c'est bon j'ai compris. Bien-sûr que tout est possible Eren ! Si tu y crois, il n'y a pas de raisons que tu n'arrives pas à avoir ce que tu veux.

- Je sens que tout va pas être rose ..

- Tu as peur du regard des autres Eren ?

- Pour ça .. oui.

- Il va falloir le surmonter. Prouver à ceux qui "refusent" que ce que tu ressens est plus fort que toutes ces critiques.

- Armin .. di-dit moi que tout va bien se passer ..

- Tout va bien se passer.

Je pleurais. Oui, je versais des larmes. Je me mordais les lèvres à en saigner. Je reniflais, pour éviter que mon nez coule. Armin n'aimait pas me voir comme ça, alors me prit contre lui. Ma tête était au niveau de son cou et ma main droite agrippait son T-shirt. J'arrivais presque plus à parler, juste des cris de détresse. Armin me calmait en me disant des petits "chut" et des "ça va aller Eren" qui me faisait du bien, il faut le dire. Il continua :

- Pourquoi pleures-tu Eren ?

- P-pourquoi il faut que ça arrive à moi ? Hein Armin .. pourquoi ?!

- Eren, sache une chose : Même si tu doit souffrir, ne renie pas tes sentiments. En aucun cas compris ?

- Ar-Armin ..

- Moi, je te jugerai jamais, t'es mon meilleur ami. Je te suivrai dans tes choix, tes rêves. Je serai toujours là pour toi.

- Mer-ci, Ar-min ..

De ces mots, Armin me prit dans ses bras et me serra fort. Armin est vraiment quelqu'un de bien, j'ai de la chance de l'avoir comme meilleur ami. Je le remercia avec un grand sourire. Il sortit un mouchoir de sa poche et essuya mes larmes. Il m'en donna un autre pour que je puisse me moucher. Il dit ensuite :

- Pff, regarde dans l'état qu'elles sont !

- Qui "elles" ?

- Tes lèvres abruti ! Elle sont ensanglantées !

- Elles vont cicatriser, c'est pas trop grave ..

- Décidément toi alors !

Il souffla de désespérance, ce qui me fit rire. Après m'être remis d'aplomb, nous nous dirigeâmes vers la cafétéria du poste de police. Nous rejoignîmes Mikasa qui était seule à une table. Une fois arrivés, Armin dit :