Je devrais penser à l'avenir. Dépasser le départ de mon frère et me ressaisir.
Ce sont les mots de la mère de maman, qui est venue hier à la maison. Sana a eu beau frapper à ma porte, je ne serais sortie pour rien au monde pour la saluer. Mais je l'ai entendue dans le couloir. Elle disait à sa fille que Sana avait compris que la vie n'était pas toujours facile et qu'elle surmontait sa peine, qu'elle s'en sortirait. Avant qu'elles ne redescendent, j'ai entendu mamie glisser à maman que j'étais décidément la plus égoïste, que je devrais un jour mûrir un peu et comprendre que je ne suis pas la seule à être touchée et que je devrais cesser de me terrer dans ma chambre.
Je sais très bien ce qu'elle pense. Elle a dit aux parents de se préparer au pire à mon sujet, de me surveiller. Elle croit que je vais mettre fin à mes jours.
J'en aurais presque ri.
Maman n'a rien répondu, ou du moins je n'ai rien entendu.
Sana ne voit rien. Sana elle est mature, malgré son plus jeune âge, elle est au dessus de ça. Elle est tellement intelligente qu'elle ne comprends pas ce qui se passe.
Et eux ne ne comprennent pas que je ne m'y habituerais pas.
VOUS LISEZ
Dear Brother
General Fiction"Tu sais, je suis restée dans ma chambre depuis le début de l'été. Des fois j'entends des coups à la porte mais je ne sors qu'à la nuit tombée pour manger ou utiliser la salle de bain, quand tout le monde dort. Je sais bien qu'ils m'en veulent. Ta...
