Castiel Alias Monsieur Chiant

Chap 6 °•° Les problèmeuh-s

Je mords tout en m'approchant de Castiel et de cette fille. J'arrive à leur hauteur, Castiel est de dos et ne me voit pas, mais la fille avec qui il discute, oui. Je dépose doucement le sachet sur le banc.

- Bon bh... on s'appelle. Elle fait.

- Ok. Salut.

Je crois que j'ai raté tout le croustillant.

Je les regarde, enfin, surtout elle, parce que le dos de Castiel n'est pas très intéressant. Je croise le regard bleu de la jeune fille. Ses yeux ressemblent à des billes transparentes tellement ils sont clairs. Pas mal, je dois l'avouer, elle est mignonne. Elle fait voler ses cheveux lisses violets qui lui tombent jusqu'aux reins.

Elle finit enfin par tourner les talons. Ses fesses se balançant de droite à gauche à chacun de ses pas. Elle essaie de draguer Castiel, ça c'est clair. Je mets le reste de l'éclair au chocolat dans ma bouche amusée.

Si elle pense que sa technique « rouler du cul » va marcher avec lui, elle se trompe. Ahah, la pauvre. Castiel n'est pas du genre à se laisser amadouer par ce genre de fille séductrice. Comment je le sais ? C'est simple, s'il aimait ce style de fille, il se serait faîte Ambre depuis longtemps. Sauf que ce n'est pas le cas.

C'est marrant de la voir, surtout qu'elle n'est pas la première à faire ce genre de chose. Elle est une sorte de copie, un clone, ouais c'est ça, une clonée. C'est fou comme j'arrive à la cerner aussi rapidement.

Je tourne la tête vers Castiel en me mettant à côté de lui. Il ne m'a toujours pas remarqué, à croire que je suis devenue transparente. Sympa... Ses yeux sont bloqués sur un truc devant lui. Il a un air perdu collé au visage. Wow, j'ai tellement envie de le prendre en photo pour me foutre de lui après. Mais je ne le fais pas, je suis trop gentille.

Je finis par suivre son regard en mâchant. Il a les yeux rivés sur cette fille.... La clonée. Oh non... Sérieusement ?

- Cashiel ? Faut peut-être que j'avale ce que j'ai dans la bouche.

Il sursaute d'un coup, j'avoue que j'ai un peu sursauté en même temps que lui. Une toux me prend, ça c'est l'éclair qui n'a pas aimé le petit bond que j'ai fait.

Castiel, lui, cligne des yeux comme si il venait de se réveiller. Qu'est-ce qui lui prend ? Ne me dîtes pas qu'il a eu le coup de foudre, je n'y croirai pas. Je me racle la gorge pour faire passer ma toux.

- Ton sandwich est là. Lui dis-je.

Je lui montre le banc dans un mouvement de tête. Il a l'air d'hésiter mais le prend en fronçant les sourcils.

- Bon. Il commence subitement à marcher en me laissant plantée là. On y va. Je te ramène.

Et mon « merci pour le merveilleux sandwich que tu m'a si gentiment acheté, très chère et douce Nika » il est passé où ? Ok, même un simple « merci » basique m'aurait suffi.
Ça lui arracherait la bouche de me le dire, en sachant que c'est moi qui me suis tapé le chemin pour aller le chercher, son vieux sandwich ?

Pour la peine, je vais bien finir de le savourer mon éclair au chocolat, qu'il n'a pas non plus remarqué. Enfin... Peut-être que s'il m'avait regardé, il l'aurait vu.

Sinon, à quel moment il s'est énervé ? Je crois que j'ai raté un épisode, voire une saison entière. En un claquement de doigt, il est passé du gars paumé en train de matter le boule d'une fille aguicheuse au gars frustré qui a envie de tout casser. Plus bipolaire que ça, tu meurs.

Il décide de s'en aller, comme ça, sans rien ajouter pour se justifier. Il aurait quand même pu dire quelque chose d'autre que « on y va, je te ramène », non ? Il y a tout un tas d'excuse bidon qu'il pourrait sortir comme le célèbre « je viens de me rappeler que j'avais un truc sur le feu »...
Eum .... Ouais, c'est impossible qu'il dise ça, parce que de 1, c'est vraiment vraiment vraiment nul à chier et de 2, Castiel ne cuisine qu'en cas de nécessité extrême : lorsque la pizzeria est fermée, qu'il n'a pas d'amis pour le nourrir - exemple du sandwich au poulet- et qu'il lui reste un sachet de pâtes et un pot de bolognaise.