Chapitre 11

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Pdv de Lany:

Lorsque que je devais avoir à peine dix ans, mon frère m'a dit que si un jour un homme m'embrasse et que ce baiser me fait perdre la tête, c'était sûrement une histoire qui méritait d'être vécue. Il m'avait dit que si je me sentais bien dans ses bras, s'il me faisait sourire, rire, me sentir femme, belle et désirable, alors c'était un homme qui méritait mon attention.

Ce qu'il ne m'avait pas dit en revanche c'est que pour cela il faut de la confiance, beaucoup de confiance. De la confiance envers la personne mais aussi et surtout envers soi même.

Depuis la mort de ma mère, j'ai toujours pensé que l'amour n'était pas fait pour moi. J'ai jamais accepté l'idée qu'une personne puisse tenir à moi. Je me suis toujours faite à l'idée que je finirai seule. C'est triste mais je n'ai même pas l'impression que mon frère tienne à moi. Pourtant il me le dit qu'il m'aime et que je suis la personne qu'il aime le plus. Mais j'ai ce manque de confiance en moi qui m'interdit d'y croire.

Les psychologues diraient que je m'auto détruit. Ça doit bien être vrai. Je suis une bombe à retardement. J'attends juste le jour où je vais exploser. Je pense pas que se sera beau à voir, moi même j'aimerai pas être là. Et pourtant je serais au premier rang. Je suis la première à assister à ma destruction. Et ça me fait d'autant plus souffrir, parce que je m'en rend compte.

Et lui, il est là. Il est beau, magnifique même. Intelligent, gentil et fort.

Moi, je ne suis qu'une pauvre petite fille qui a peur, au fond, de tout et de tout le monde.

- Pourquoi? Je demande après cet interminable silence.

Je vois dans ses yeux qu'il est perdu.

Ses beaux yeux dorée magnifique qui sont devenus brun a cause de l'ardeur de notre baiser échangé.

- De quoi ?

- Pourquoi tu m'as embrassé ? Ça ne peut pas être deux fois une erreur. Et cette fois, nous sommes sobre, j'affirme, le regardant droit dans les yeux.

Je sens encore ses cheveux doux entre mes doigts, sa respiration rapide et saccadée, les muscle de son torse et de ses bras qui se contracte a mon contact. Je sens encore l'envie et la passion de ses lèvres posée sur les miennes, la précipitation de leurs mouvements et l'ardeur de sa langue.

Ses mains qui maintenant pendent le long de son corps et qui, pourtant, m'ont serrée contre son buste pendant de longue minutes. Il m'a tellement serré que je ne pouvais presque plus respirer. Comme s'il avait peur que je parte, mais pour rien au monde j'aurai préféré être ailleurs que dans ses bras.

- Je ne fais jamais d'erreur.

Les traits de son visage se tendent légèrement, il est sérieux.

S'il ne fait jamais d'erreur, ça veut dire que la première fois non plus n'en était pas une.

- Donc, la dernière fois...

- Exactement, me coupe-t-il.

Il est sûr, tellement sûr de lui que j'en suis presque jalouse. J'aimerai avoir son assurance. Il est vrai que je montre au monde que je suis forte, déterminée, organisée et surtout que je n'ai peur de rien et que rien ne m'atteint.

Mais s'il savait a quel point j'ai peur. Je suis terrifiée à l'idée de vivre. De quoi est fait demain, perdre mes proches, finir seule, dormir seule, tout perdre du jour au lendemain, tous ça me fait peur. Tous ce que représente la vie et les êtres humains me glace le sang. C'est d'ailleurs pour ça que je suis une excellente tueuse, je n'ai pas peur de tuer tous ce que peuvent représenter les hommes.

Parfaitement unique [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant