Texte n°4

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La douceur infinie et tendre qui s'étend sur la montagne silencieuse. Coucher de soleil calme et accablant par sa simplicité, qui entraîne l'humanité dans sa chute céleste .

Car dès que la nuit approche, Entends ce hurlement invisible, cette plainte silencieuse, celle qui résonne dans ton corps, dans ton âme. Appel de la nature, qui vient chercher son bien, qui vient te chercher.

Tu le sens dans chaque cellule de ton corps, ce fil qui se noue et se dénoue à volonté, mais qui surtout te tire vers une vision sombre et mystérieuse d'une vérité unique. La plume écarlate qui se pose sur ta paume, dernier salut de l'homme déjà loin.

Retour à l'état sauvage.

Pupilles dilatés et sang chaud qui coule dans tes veines fragiles, rien ne retiens désormais ton esprit de la liberté ultime. Aucunes contraintes, aucuns obstacles, seulement une enveloppe corporelle trop faible qui témoigne à jamais ta petitesse et ton ignorance.

L'ignorance. Ton seul répit, ton seul salut possible. Car lorsque la lune te soufflera sa vérité, lorsque les étoiles guériront tes maux de leurs savoir, alors plus rien ne pourra te rattacher à ton humanité.

Comme le loup dans les bois, comme l'aigle dans les airs et comme l'orque dans la mer, réponds. Réponds à l'appel suprême de la nature, de ta nature.

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