II - Pourquoi..?

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PdV Levi.

— Répète un peu..?

— Eren, ne me parles pas comme ça.. C'est pour ton bien...

— Mais putain qu'est ce que t'en sait de mon bien !

Sa voix s'emplit d'une rage indescriptible. Déjà qu'il avait passé une nuit tourmentée à se torturer l'esprit sur le pourquoi de ses actes, voilà qu'il venait d'apprendre que sa mère allait l'abandonner dans un internat à l'autre bout de l'Allemagne.

— Il en est HORS de question, point !

Et comme la magnifique répartie d'un gosse de 15 ans, il se réfugia dans sa chambre.

— Je..Je ne pense pas que tu sois en état de me contredire, Eren !

Oh.. Lorsqu'elle mettait son prénom en fin de phrase, cela n'indiquait rien de bon. Il essaya de se calmer et dévia ses yeux ocres sur elle.

— Je veux pas.. "m'éloigner de toi.."

— Que tu le veuilles ou non, c'est comme ça. Tu sais bien que tu as certains troubles.. Regarde tes cernes ! Je pense que cet endroit ne te convient pas, Eren.

"Pas du tout!"

En effet, aucune de ses nuits n'avait été reposante depuis Shiganshina. Mais il n'aimait pas y penser, et encore moins qu'on le lui fasse remarquer ! Ses mots agirent comme un poignard. Il savait qu'il était différent.. Il n'était même pas sur d'être de ce monde.

-Mikasa et Armin me comprennent, eux..

— Qui ?

Qu'est ce qu'il venait de dire ? C'est sortie tout seul de sa bouche. Ces prénoms se sont évaporés de ses lèvres gercés en y reflétant leurs visages dans son esprit. Sauf qu'aucun d'eux n'existait. Il ne les a jamais connu. Il n'a pas d'amis. Il est seul. Il a toujours été seul avec sa mère contre le monde. Cette pensée le fit sourire. L'incompréhension se lisait sur le visage de sa maternel.

— Eren.. Tu es sûr que ça va, Eren ?

Voilà qu'elle le regardait comme un intrus, comme une chose étrange. Il était son fils, non ? Pourquoi la compatis n'a jamais existé autour de lui ?! Son ton devint froid et indifférent.

— Très bien. Merci.

Sa mère soupira en le voyant fuir la conversation et remonter à l'étage. Elle titilla les pointes de ses cheveux sur le coté rassemblés en couette. Ses réflexions prirent fin au moment où la porte résonna un bruit de tapage

«toc-toc-toc»

Elle ouvrit.

— Oui?

Xxxx

Ça fait maintenant environs 12 heures que je suis dans ce merdier d'avion... Les mots d'Erwin trônaient dans ma tête «Ce gamin s'appelle Eren, apparemment, beaucoup de monde le connaisse. Ai-je tort de penser que toi aussi ?». Non... Il est vrai que je songe souvent à des personnes que moi même je n'ai jamais vue. Mais lui, il revient assez souvent. Et ça me fait chier.. J'aime quand tout est clair et précis dans mon esprit. Quand je ne comprends pas quelque chose, ça m'ennuie au plus haut point. J'me suis donc porté volontaire.

— Tsk..

C'est emmerdant. Vraiment.

— Heichoooou~ Pourquoi tu me réponds paaas? TT^TT

Sa voix m'agace.. Mais j'm'y suis fait. Les bras croisés sur mon thorax et ma fâcheuse habitude à froncer les sourcils me dire de réagir, je posa un regard neutre sur elle.

—...Quoi, Hanji..?

— Je disais que les nouveaux détenus sont forts intéressants! Je me demande ce que vaut ce Jaeger !~

—...C'sont pas des sujets d'expériences.

— Nah Nah Nah, tout est bon pour faire avancer la science !

—...La ferme.

Elle sourit. Pourquoi, j'en sais rien et j'm'en fou royalement. Elle a cette tendance à agacer les gens avec ses expériences farfelues dont on se fou complètement d'en connaître le processus et à parler dans le vide. Puis surtout, y'a un but à ça..?

Une fois arrivés, on mit nos capuches pour ne pas être emmerdés. Avec nos têtes de français, on va trop attiser l'attention de ces énergumènes. Nous nous rendîmes dans la région de Datmstad . Là bas, le calme absolue que Hanji s'empressa de briser.. Elle m'ennuie. On suivit les pâtées de maison jusqu'à l'une assez délabrée, teintée d'une couleur grisâtre. Les fenêtres étaient en revanche bien clair et transparente ce qui remonta mon estime pour cette famille. Je déteste le sale. Comment peut-on vivre dans un taudis pareil.. Hanji Zoé s'affala sur la porte grinçante une fois à "destination". Mais en faisant ça, elle se vautra disgracieusement au sol, la porte grande ouverte. Ne loupant pas cette occasion pour la satiriser ouvertement. Je passa mon champ de vision à l'intérieur, la tête légèrement baissée et le regard toujours aussi vide d'expression. Mes mèches, que j'essaye tant bien que mal a relever, obstruant cette vue.

Je vis deux corps au milieux de la pièce dont l'un gisant d'un liquide grenat.

—...Eren Jaeger ?..

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