La guerre des clans tome 2Les liens du sang

CHAPITRE 17 : Tremblement de terre

Un vendredi midi, Annabelle et ses amis s'installèrent tranquillement à leur table pour siroter leur boisson. Ils étaient arrivés à une heure de grande affluence, les vampires de l'école étaient tous là, tous sauf Jérôme qui avait disparu après le cours.

Le mois de février venait de commencer et il faisait froid dehors, le froid demandait beaucoup d'énergie.

— Quelqu'un a vu Jérôme ? S'enquit Anna.

— Il a dit qu'il avait quelque chose d'urgent à faire et il est parti, lui confia Ethane.

— Il a peut-être un rencard, plaisanta Caroline.

Soudain la terre se mit à trembler. La secousse ne dura qu'une seconde mais les vampires furent quand même ébranlés. Il n'y avait jamais eu de tremblement de terre dans la région. Le plus récent datait de 1540, il s'était produit à plusieurs centaines de kilomètres d'ici. Mais depuis, rien.

Les haut-parleurs de la cantine se mirent à siffler et la voix de monsieur Kim raisonna.

— Votre attention, s'il vous plait. Je vous demanderais de bien vouloir rester à l'intérieur du réfectoire jusqu'à nouvel ordre. Je vous avertirai lorsque la situation sera rétablie.

Les haut-parleurs se remirent à siffler puis se fut le silence total. Les lumières au plafond vacillèrent et le brouhaha commença. Soixante-dix vampires qui parlaient tous en même temps c'était bruyant, surtout pour l'ouïe extrafine des autres vampires. Ce fut le chaos.

Certain vampire de deuxième année eurent la présence d'esprit de se poster devant les portes pour empêcher les jeunes effrayés de sortir. Quant aux autres, ils étaient pour la plupart calme et disciplinés. D'autre encore étaient de parfaite furies. Ils hurlaient : « On va tous mourir » ou encore « C'est la fin du monde ». Une fille de seconde année due gifler sa camarade pour qu'elle cesse de crier. Et une autre s'évanouit.

— Que voulait dire monsieur Kim quand il parlait de rétablir la situation ? Interrogea Kelly.

— Peut-être que le laboratoire a explosé, proposa Ethane.

— C'est impossible. Nous l'aurions entendu. Et puis je ne suis même pas certaine qu'ils aient un laboratoire, après tout ils ne boivent pas de sang.

— Avec le réchauffement de la planète et tout ça, c'était peut-être bien un séisme, ajouta Caroline.

— Ou alors, un avion s'est craché dans la forêt, s'exclama Karen complètement hilare.

Tout le monde se tourna vers elle en la toisant.

— Et tu trouves ça drôle ? Lui demanda Kelly outrée.

— Non, mais regardez-vous. Vous êtes tous là à débattre de la cause de cette secousse alors que dans quelques minutes monsieur Kim reviendra pour nous dire qu'une canalisation a pété. Ne chercher pas de solution, il n'y en peut-être aucune de bonne.

— Tu sais Karen, si notre conversation ne t'intéresse pas, tu n'es pas obligée d'y participer, la gronda Karen.

— Vous verrez que j'ai raison. Attendez dix minutes et monsieur Kim sera revenu, dit-elle en se renfrognant.

Karen avait tort, comme tous les autres d'ailleurs. Monsieur Kim ne revint que trois heures plus tard totalement échevelé. Des traces noirs parsemées son visage et ses avant-bras. Son pantalon était brulait par endroit. L'agitation stoppa nette quand il entra. Tout le monde était attentif.

— Écoutez-moi tous, dit-il en montant sur une table.

Monsieur Kim eu la mauvaise idée de prononcer les sept mots qui font automatiquement paniquer.

— Je vous demande de ne pas paniquer.

La seule phrase qui vous prouve qu'un événement affreux c'était produit. Affreux mais pas pour tout le monde.

— La secousse que vous avez ressentit tout à l'heure est due à une explosion.

Des murmures parcoururent l'assemblée. Le directeur reprit son souffle et annonça la mauvaise nouvelle.

— L'école William a été incendiée et l'un de leur laboratoire a explosé. Le bâtiment a entièrement brûlé.

Les murmures se dissipèrent en laissant place à des conversations bruyantes. Les personnes, comme Anna et Kelly, n'ayant aucune rage envers les loups-garous, se précipitèrent sur leur téléphone portable pour tenter d'avoir des nouvelles de leurs amis : « Vous êtes bien sur la répondeur de Dereck, laissez un message après le... ». La boite vocale n'acheva pas son message et coupa la communication.

Des larmes coulèrent lentement le long des joues d'Anna. Elle se tourna vers Kelly mais celle-ci fit non de la tête. Était-ce un simple problème de réseau ? Ou était-il arrivé malheur à Dereck et Bobby. Au fond d'elle, Anna savait que Dereck était vivant. Elle sentait le lien entre eux qui remuait. Il était vivant, certes, mais était-il blessé ?

— J'ai une autre nouvelle à vous annoncer, recommença Monsieur Kim. Étant donné que l'école des loups-garous a été détruite, nous allons devoir cohabiter. Les loups vont venir vivre dans notre établissement durant la reconstruction des bâtiments.

Des huées de protestation soulèvent l'atmosphère.

— Je vous demande deles accueillir avec le respect qu'ils méritent. Ils ont subis une épreuvedifficile aujourd'hui et nous devons les aider autant que nous le pouvons. Jesais que ce ne sera pas facile pour tout le monde mais vous devrez faire desefforts. Les loups-garous arriveront dans quelques heures.