(02) Biarritz je l'aime comme je l'exècre. Peut être que c'est parce que cette ville est un putain de ricochet constant de mon âme sur ce que j'avais été autrefois. J'vois encore Armel s'extasier salement sur un mur mal foutu dans une ruelle même pas vieille. Et Simon qui pose sa main sur son épaule en lui soufflant:
- C'est vrai qu'c'est beau.
Moi j'comprenais pas. C'était qu'un mur de merde. Mais c'était ça le soucis. Ils étaient là, sans être là. Et moi, absente tant j'me faisais présente, j'cherchais des prétextes pour les laisser s'évader. Pourtant il était mien, Simon. Il avait ses lèvres sur mes seins, il avait ses doigts entre mes reins. Mais j'sentais bien qu'parfois, quand il allait plus loin, il pensait à ce mur dans cette rue. Parce que, toujours après l'amour, il m'soufflait:
- C'est vrai qu't'es belle.