(10) - DERNIER.

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(10) Un soir, j'ai mis un p'tit mot dans la boite aux lettres à Armel. Mais j'ai eu du mal à le mettre - la boite était trop pleine. Donc j'sais même pas si elle l'a lu.
Le mot disait à peu près ça:
" Armel. Armel. Armel. Trois fois que j'écris ton nom et je n'arrive plus à trouver d'autres mots que l'échos de tes syllabes qui claque encore sous les dents de notre ancien amant - ami. Armel. Armel. J'sais pas comment te le dire. Si je t'évite comme ça ce n'est pas sans raison ; non il y a plus cent raisons. Mille sentiments et une infinité d'explications.
Armel. Armel.
Tu connais la différence entre les étoiles et les planètes ?
Armel.
T'as lu l'Amok ?
Armel.
Tu te souviens de ce mur ?
Armel. Armel.
Un matin j'me suis pas couchée - il était 5h - et j'suis venue à ta fenêtre. J't'ai vue, tu pleurais.
J'aimerais te redessiner une belle courbe sur les traits de tes lèvres.
Y'a des larmes qui ont fait couler l'encre, j'espère que tu vas arriver à me lire.
Armel, moi aussi il me manque. Mais tous les jours je vis un second deuil depuis que tu n'es plus là. Et je dois dire que tout autour de moi est mort, tout. Tout, à part mon amour pour toi."
En fait, j'sais même plus si je l'ai bel et bien mis dans sa boîte.
J'avais trop bu sur le chemin. J'me souviens plus de rien.

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Oui oui, fini. Une fin sans trop de fin, désolée. Quoique, vous pouvez choisir celle qui vous plait.

JEANNE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant