(07) Lorsqu'il a disparu de ma - nos - vie(s), j'crois que j'ai complètement perdu la tête. J'avais l'impression que la gueule de bois, c'étaient les moments où j'étais sobre. J'croyais que la moindre personne qui m'embrassait, c'était lui. Je cherchais son fantôme un peu partout. Même qu'un soir, j'avais commencé à parler à un livre - son livre préféré.
- Tu sais j'ai jamais compris pourquoi t'aimais Balzac. Bon si, d'accord, je sais. Mais il est un peu chiant ce mec. Tout un paté pour dire un truc qu'il aurait pu dire directement. Bon, d'accord, je sais. Tu l'aimes bien parce que t'es comme lui. Ouais ouais. Toujours en train de faire tes métaphores, tes blagues, tes sarcasmes. Tu prends mille chemins pour juste dire "j'vais vous laisser. Vous abandonner. J'vais me péter la gueule sur l'asphalte après vous avoir donné un peu d'espoir en la vie". Bon, d'accord, je sais.
Balzac, tu l'aimes bien, parce qu'il est mort, et toi aussi.
J'adore Zweig.
Tu penses que si un jour j'embrasse Armel, on ira se tirer deux balles dans la face ?
Pourquoi pas.