méfiance

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De l'ombre émergea alors trois nouvelles silhouettes que le patron détailla de la tête aux pieds. Toutes les trois étaient semblables : cheveux blonds, yeux verts et visage délicat. Mais, comme eux, leurs attitudes et leurs vêtements les différenciait. La taxeuse de clope était pleine d'assurance et habillée de cuir et d'un débardeur blanc avec en son centre le grand A entouré d'un cercle, symbole de l'anarchie. Celle qui s'avança ensuite s'appelait Marie et n'avais pas de look a proprement parler elle était vêtue d'un tee-shirt noir et jean et semblait commander toutes ces filles. La suivante ressemblait à une hippie avec sa jupe longue, sa blouse fleurie et son bandeau. Elle se présenta comme étant l'écolo. La dernière, qui restait en retrait, était la gamine. Avec sa petite jupe, sa chemise blanche et ses lunettes elle ressemblait vraiment à une intello. Ils discutèrent un peux puis le patron eut une idée:

« Je vais vous présenter ma famille à mon tour. Suivez-moi. »

D'un air peut convaincu Marie acquiesça d'un signe de tête. A quoi bon ? L'anarchiste, sans avoir attendu, suivait déjà le patron de près.

Arrivé au campement où les choses avaient bien avancées, (en effet les sacs de couchages étaient disposés sur des paillasses en herbe autour d'un foyer destiné à accueillir un feu) le parton présenta ses nouvelles amies à Mathieu qui resta sur ses gardes mais accepta de les accueillir au campement en se disant que de toute façon il valait mieux les avoir a l'œil.

Marie avait suivit le mêmerésonnement que Mathieu, même si l'homme qui les avait conduites ici ne luiplaisait pas, ni ce petit maltraité en tee-shirt rouge avec une casquetteassortie, ni même ce hippie défoncé aux lunettes de soleil et au bob passé, ilvalait mieux savoir où ils étaient. Le seul qui lui inspirait un tant soit peude confiance était Mathieu qui paraissait aussi méfiant qu'elle. A la nuittombée les deux groupes se partagèrent ce qui restait de nourriture dans lessacs tout en discutant, puis allèrent se coucher. Lorsque tous furent endormisMarie réveilla les filles et leur demanda silencieusement de s'éloigner ducamp. Mathieu qui ne dormait que d'un sommeil léger décida de les suivre sansbruit. 

(im)parfaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant