Une "im"parfaite complicité

Chapitre 33

Je prépare mes affaires, j'en ai peu, puis je repars chez mes parents où je n'ai pas envie d'affronter ma mère, elle n'est au courant de rien, je lui en veux mais je n'ai pas le choix, moi aussi j'ai envie d'être seul puisque Lily ne veut pas de moi, c'était ma fille à moi aussi, je la revois à chaque fois que je ferme les yeux, ce petit bout si fragile, elle était si belle, me voilà arrivé à destination, je rentre et vais directement dans ma chambre mais ma mère me suit

- Marie : Ca y est tu l'as vu ta Lily ?

- Adam : Je t'interdis de parler d'elle ainsi

- Marie : Elle n'est pas faite pour toi, elle ne t'apporte rien de bon

- Adam : Tu ne sais que vomir du venin, elle ne t'a rien fait

- Marie : A cause d'elle tu as atterri à l'hôpital et je me suis occupé de toi

- Adam : Elle pouvait le faire mais tu n'as pas voulu

- Marie : Tu peux dire ce que tu veux rien ne me touche

- Adam : Tu es sûre de toi ?

- Marie : Oui

- Adam : Je viens de perdre ma fille, ça te touche ça ?

- Marie : Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ?

- Adam : Lily était enceinte et elle a accouché trop tôt et notre fille est morte

- Marie : Mon dieu mon fils !

- Adam : Je croyais que rien ne pouvais t'atteindre, laisse-moi maintenant

- Marie : Mais ...

- Adam : Il n'y a pas de mais, tu me laisse tranquille maintenant, j'ai besoin d'être seul

Elle quitte ma chambre pas très fière et ferme la porte, là je me lâche et me mets à pleurer, pleurer sur ma fille, sur ma Lily, sur notre relation, je tape dans les murs à m'en faire saigner les poings mais rien n'atténue la douleur qui fais rage au fond de moi, je m'allonge sur le lit et essaye de me calmer alors je ferme les yeux mais c'est pire, l'image d'Eve flotte devant mes yeux et quand je la chasse c'est celle de Lily qui la remplace, je deviens fou, en ce moment j'aimerai ne plus avoir de mémoire, et si elle ne me rappelle pas ? Je ne pourrais pas le supporter je l'aime trop, pour elle mais aussi pour être la mère de notre fille.

ELLE

Je l'ai fait partir pas parce que je ne l'aime pas bien au contraire et il m'a assez manqué mais je ne supportais plus de voir cette tristesse dans ses yeux, je me doute qu'il souffre lui aussi et que de me voir ainsi cela ne doit pas l'aider mais je ne pouvais plus endosser toute cette douleur, j'ai renvoyé Jérémy aussi, ça ce n'est vraiment pas de moi, mon frère de cœur, j'ai besoin de solitude, de calme sinon je vais exploser, je décide de me servir un verre de whisky pur, peut-être que j'arriverai à oublier ne serait-ce qu'un temps, je le bois pratiquement cul sec et m'en ressert un second. Pourquoi ne lui ai-je pas donné la force de se battre ? Je la revois avec son petit bras tendu demandant de l'aide et je ne pouvais rien faire. J'aurais aimé pouvoir la tenir au moins une fois dans mes bras, lui dire au revoir, pourquoi, pourquoi, pourquuuuooooiiiiii crie-t-elle et voilà que les larmes sont de retours EVE !!! Reviens mon bébé !! Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Qu'est-ce que j'ai oublié de faire ? J'ai pris soin de toi depuis le début je ne comprends pas, et je jette le verre contre le mur puis la bouteille, s'en suivent les coussins puis je me lève et jette tout ce que je peux jeter et j'hurle, je crie et je pleure deux fois plus, c'est une injustice il est où Dieu ?? Il se planque ? Qu'il vienne m'expliquer pourquoi il me fait le plus beau des cadeaux pour me le reprendre par la suite !! Je m'écroule au sol ou je me tort de douleur moral, je me mets en boule pleure ma douleur