Insomnie d'Amour [Jerza] | TERMINÉE |

I ~ Jellal

Toi qui fais battre mon cœur,

Qui es ma raison de vivre,

Qui m'effraies tant de la mort,

Qui de l'amour m'as fait ivre,

Toi que j'ai tellement aimé,

Et que j'aime toujours autant,

Toi que j'ai beaucoup trop blessé,

Lors de ces longs et anciens temps,

Toi à qui je pense chaque jour,

Tes cheveux écarlates me hantent,

Je veux t'être proche pour toujours,

T'enlacer et embrasser ta tempe.

Toi que je désire plus que tout au monde,

Qui je l'espère, ne me voue plus d'haine,

Je dois t'avouer ce que tu sais donc

Déjà : ma douce et tendre Erza, je t'aime.

Jellal

    Je posai mon stylo, soupirant.

— C'est trop mignon ! s'exclama une voix aiguë derrière moi.

— Meldy ! hurlai-je, rouge de honte, cachant ma feuille précipitamment. Ne me dis pas que tu as lu ? la questionnai-je en me retournant pour voir ses grands yeux verts pleins d'étoiles.

— Pourquoi je n'aurais pas lu ? Tu devrais le lui envoyer, ça lui ferait plaisir.

— Non, c'est idiot... Ça ne sert à rien...

— Elle t'aime.

— Je sais... murmurai-je en souriant légèrement. Mais je suis des ténèbres, elle est de la lumière. Notre amour est impossible... ajoutai-je tristement.

— Sans le jour, la nuit n'existerait pas. Sans la nuit, le jour ne serait pas là. C'est grâce à cette union qu'ils sont indispensables, et pourtant, ils sont parfaitement opposés. Je te conseillerais de réfléchir à deux fois en mettant ta théorie en avant.

    Et elle repartit pendant que j'étais perdu dans mes pensées. Peut-être qu'elle avait raison ? J'observai ma feuille, la relus, et je me trouvai idiot. Ce poème me faisait presque honte... Je le rangeai et je partis dormir, fatigué. J'avais écrit ce poème en pleine nuit car je m'étais réveillé sans raison ; j'avais bien essayé de m'assoupir à nouveau, mais il m'avait été impossible de trouver le sommeil... La nuit sans le jour...